Haute-Corse : les soirées lyriques rejouent la partition de l'émotion
Bastia
Sans fausse note depuis vingt ans, les soirées lyriques jouent la partition du partage et de l'ouverture. Sur scène, les plus belles jeunes voix du répertoire classique se retrouveront, durant deux soirées en région bastiaise, pour proposer un spectacle unique qui cette année encore fera la part belle aux émotions. Au sein de l'église Saint-Martin de Vescovato, samedi 29 juillet, puis dimanche 30 juillet sur la place Bach d'Erbalunga, des pièces instrumentales et des airs d'opéras baroque seront livrés. "Cela faisait plusieurs années que nous éprouvions l'envie de s'attaquer à ce répertoire", glisse Antoine Manceau pour Blue Head Productions, programmateur de la soirée. Cette année, le piano, jusque-là le 9e musicien du concert, a été abandonné pour le clavecin, le théorbe ou la harpe.
Depuis mercredi 26 juillet, les artistes se sont donné rendez-vous en Corse pour trois jours de résidence avant les grands soirs. La particularité de ces soirées organisées sous l'égide de Charles-Henri et Marie Filippi, avec le soutien de La Fondation Proficio, les communes de Vescovato et de Brando, c'est justement de reprendre des grands airs, dans une programmation spécialement orchestrée pour les scènes insulaires. Haendel pour fil rouge De Claudio Monteverdi (Poppea), Francesco Cavalli (Egisto, Calisto), Giovanni Bononcini, Luigi Rossi, Girolamo Frescobaldi, sans oublier Georg Friedrich Haendel qui est le fil rouge de ce récital, la beauté de leurs œuvres sera partagée le temps d'une représentation qui se veut tout sauf figée. Ici, les codes sont dépoussiérés pour laisser la place à l'énergie des artistes, à l'harmonie de ces duos éphémères qui vont se répondre. Et si, sur scène, la partie instrumentale restera fixe, les artistes eux se croiseront. S'attendront. "Ce n'est pas un répertoire de contemplation. Il y aura plein de couleurs", assure le programmateur qui vit ces soirées comme le prolongement d'une belle aventure humaine, avant d'être artistique.
Le théorbe, la harpe et le clavecin font leur entrée sur scène. Document Corse Matin
Source: Corse Matin
