"Nice n’est pas une ville à vélos": la start-up Sharelock retire ses cadenas installés il y a un an car ils ne sont pas assez utilisés
L’expérimentation des cadenas à vélo Sharelock dans Nice a pris fin la semaine dernière. La start-up avait disposé, suite à une demande de la Métropole, près de 1.000 cadenas dans la capitale azuréenne, en juillet 2022.
Ils permettaient de garer son vélo en toute sécurité, à petit prix. Mais les cadenas Sharelock ne semblent pas avoir séduit les Niçois: seulement 500 utilisateurs ont été enregistrés en un an. Le fondateur de Sharelock, Alexandre Molla tire ses conclusions.
Quels sont les enseignements de cette expérimentation?
Elle a permis avant tout de valider la robustesse de notre proposition de service. En un an, 3.000 utilisations ont été faites des cadenas, et pas un seul vol n’a été à déplorer.
Cela démontre la fiabilité et la robustesse du dispositif. Un autre fait intéressant: la quasi-totalité des utilisateurs sont des néo-cyclistes. Pour beaucoup de gens, la crainte du vol est un obstacle majeur à l’utilisation du vélo. Les cadenas Sharelock apportent de la sérénité.
Pourquoi alors les avoir retirés?
Nous ne constations pas une croissance assez rapide de l’utilisation du dispositif. Nice n’est pas une ville à vélos. Et puis une innovation prend toujours du temps à s’imposer. Je rappelle tout de même que le dispositif a été totalement gratuit pour la municipalité [1].
Quels sont les projets à venir pour Sharelock?
Notre activité principale a toujours été notre assurance vélo. Cela nous semble être un secteur d’avenir: 400.000 vélos se font voler chaque année en France.
Or nous constatons une croissance fulgurante de notre offre, notamment grâce aux cadenas. En effet, sur l’ensemble des 10.000 personnes que nous assurons, Nice est la ville qui en possède la plus grande proportion.
1. Contactée, la mairie de Nice n’a pas souhaité commenter la fin de l’expérience des cadenas Sharelock.
Source: Nice matin
