Vacances sous inflation : "On ne va partir qu'une semaine pour faire attention au budget"
Une semaine dans les Vosges, et puis c'est tout. Christian, de Châlons-en-Champagne (Marne), n'a pas eu le choix. La hausse des prix l'a poussé à réduire son séjour à La Bresse (Vosges), avec sa femme et ses deux petits-enfants. "D'habitude le budget était pour quinze jours. Là, on rentre. Avec l'inflation, c'est compliqué", confie le retraité à l'arrière du monospace, garé sur l'aire d'autoroute de Toul-Dommartin (Meurthe-et-Moselle), sur l'A31.
ⓘ Publicité
Coup de massue sur le porte-monnaie
Avec une inflation en léger reflux par rapport à juin , mais toujours à 4.3% sur un an pour ce mois de juillet, les vacances de Christian ont été restreintes. "Quand on veut se faire des petits plaisirs, c'est compliqué. On voulait se faire des restos, on n'a pas pu... Regardez, on mange à l'arrière de la voiture", décrit le vacancier.
Même sentiment pour Dominique. Le Mosellan est sur le départ, 300 kilomètres de route pour rejoindre un camping en Côte-d'Or, avec sa compagne et ses trois enfants : "Avant, on descendait vraiment dans le sud. Maintenant, on se limite à un certain nombre de kilomètres, ça fait vraiment mal." Ce qui revient en tête des préoccupations des touristes rencontrés est le prix des carburants, puis l'alimentation et les locations. "Pour une location d'une semaine, un studio de 20m², c'est 800 euros. Il y a deux ans, on était à 300 euros moins cher", compare Fabrice, qui vient de passer un séjour également à La Bresse.
"On grappille pour compenser"
Face à l'envolée des prix, les ménages s'adaptent et font des concessions. "On fait plus attention, on grappille pour compenser, équilibrer", regrette Fabrice, installé à une table. "On fait moins d'activités payantes, les musées, les châteaux par exemple." Les économies se font également sur les repas : des sandwichs plutôt qu'un restaurant. Entre 35 et 40% des Français ne partiront pas en vacances cet été selon un sondage de l'Ifop , soit une hausse de 14 points par rapport à l'année dernière. La principale raison évoquée est le manque de moyens.
Source: France Bleu