L'investissement en actions séduit de plus en plus les jeunes

July 30, 2023
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Publié le 30 juil. 2023 à 8:31 Mis à jour le 30 juil. 2023 à 8:32

Les mill éniaux et la génération Z renouvellent le profil des investisseurs en Bourse. Cet engouement remonte à la crise sanitaire . Et depuis, il a encore pris de l'ampleur. Aujourd'hui, près de 40 % des nouveaux venus sur les marchés financiers ont moins de 35 ans, selon l'enquête annuelle réalisée par l'institut Kantar pour l'AMF.

Entre 2019 et 2023, 1,5 million de particuliers se sont lancés dans l'investissement en actions pour la première fois. En quatre ans, la moyenne d'âge des nouveaux arrivants n'a fait que diminuer : alors qu'ils n'étaient que 3 % du total en 2019, les moins de 25 ans représentaient 14 % des nouveaux investisseurs en 2023.

Dans le sens inverse, la proportion des 45-54 ans est passée de 20 % à 13 %. Une tendance à la baisse qui se confirme pour les catégories d'âge supérieures.

Arrivées significatives

Progressivement, les étudiants et jeunes actifs remplacent ainsi les plus âgés parmi les boursicoteurs réguliers. La part des moins de 25 ans qui réalisent fréquemment des opérations, a triplé, passant de 1,4 % en 2019 à 4,1 % aujourd'hui. En fin de compte, les moins de 35 ans représentaient 16,8 % des investisseurs actifs au premier semestre 2023, soit plus d'un sixième du total.

Les chiffres deviennent encore plus parlants lorsque l'on exclut les stock-options, auxquelles les plus jeunes ont rarement accès. Les 15-24 ans sont mieux représentés parmi les particuliers détenant des actions en direct. Leur part est de 11,2 %, contre 8,1 % pour les 25-34 ans.

De leur côté, les Français âgés de 45 à 54 ans sont moins nombreux à détenir des actions, 7,6 % en 2023, contre 8 % l'année d'avant. Après avoir délaissé la Bourse en 2008, puis au moment de la crise des dettes souveraines, nombreux sont ceux qui ont été marqués par les crises à répétition.

Indépendance financière

Pourquoi cet engouement de la jeunesse pour des placements qui effraient traditionnellement les épargnants français ? Leur aversion au risque est peut-être moins grande et ils peuvent aussi considérer l'investissement financier comme un moyen de préparer l'avenir, en particulier dans un contexte incertain pour le système des retraites.

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Mais échanger des actions n'est pas un jeu. Séduisantes, les campagnes de communication des néobrokers, qui promettent des gains faciles sans connaissances préalables, font parfois oublier les risques. D'autant plus qu'une fois le coût des transactions pris en compte, les rendements ne sont pas si alléchants.

Toujours est-il que les jeunes, plus sensibles à l'investissement durable que leurs aînés, sont en passe de transformer durablement le paysage de l'épargne française. Cela représente « un atout pour la place de Paris », selon la présidente de l'AMF, Marie-Anne Barbat-Layani.

Source: Les Échos