Les couples séparés qui continuent à vivre ensemble, un schéma désormais classique

July 30, 2023
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Temps de lecture: 2 min — Repéré sur The Independent

C'est un schéma qui risque de devenir de plus en plus fréquent dans les années à venir: faute de budget suffisant, et en vertu du coût de la vie et des prix de l'immobilier, beaucoup de couples continuent à habiter ensemble après leur rupture. Ils n'ont tout simplement pas le choix, explique The Independent: il est en effet bien plus coûteux d'habiter seul·e qu'en couple.

D'après une étude britannique, le phénomène serait déjà bien installé au Royaume-Uni, où un tiers des couples seraient concernés par cette situation inconfortable et source de conflits. Menée auprès de 600 adultes dont l'âge varie entre 25 et 75 ans, elle décrit plus généralement des foyers dans lesquels la question financière est un absolu sujet d'angoisse.

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Dans de nombreuses familles, c'est l'argent qui est au centre des tensions les plus importantes et des conflits les plus bouillants. Par ailleurs, la majorité des personnes affirment avoir conscience que si elle se séparaient de leur conjoint ou de leur conjointe, elles perdraient radicalement en niveau de vie –seuls 25% des individus estiment qu'ils pourraient néanmoins avoir les moyens de se réinstaller en solo, quitte à se serrer la ceinture.

Les loyers flambent, les hypothèques se multiplient, bref, tout va mal, et la situation ne semble pas près de s'arranger. Rester sous le même toit est souvent affaire de survie. Cela se passe à merveille dans certains couples restés en bons termes après leur séparation, mais l'atmosphère peut s'avérer nettement plus délétère dans d'autres situations.

Hors des grandes villes aussi

Selon Polly Neate, qui dirige une association d'hébergement solidaire, la montée en puissance des cohabitations forcées n'a rien d'une surprise. Et cela n'est même plus l'apanage des grandes villes: «Je suis sûre que ce n'est pas juste inhérent à la ville de Londres. Cela se produit actuellement dans tout le pays.»

Chez certaines personnes ayant besoin de se reconstruire après une rupture difficile, le quotidien peut devenir extrêmement douloureux. «Être dans une situation qui rend malheureux est mauvais pour la santé mentale et pour les enfants», comment Polly Neate.

Pour ces derniers, la séparation physique et la garde alternée, bien que pas toujours simples à accepter, permettent de trouver un nouveau rythme, sous des cieux plus cléments. Pas sûr que devoir continuer à vivre avec ses deux parents séparés, a fortiori lorsque des tensions perdurent entre eux, aide à aller de l'avant et à trouver la sérénité.

Polly Neate rappelle également que cette problématique touche particulièrement les personnes ayant de faibles revenus. Déménager et emménager coûte cher, et relève désormais du privilège absolu. «Les choses empirent pour ceux qui gagnent peu. Il y a des problèmes de sans-abris.» De nombreuses personnes vivant dans la rue ont expérimenté cette situation après une rupture ou après avoir dû fuir un proche violent. Et il est ensuite bien difficile de faire machine arrière.

Source: Slate.fr