Chine : l'activité manufacturière continue de se contracter
Par Les Echos
Publié le 31 juil. 2023 à 7:53 Mis à jour le 31 juil. 2023 à 9:44
L'activité manufacturière continue de se replier en Chine. L'indice des directeurs d'achat (PMI), reflet de la santé du monde industriel, s'est établi à 49,3 points en juillet, contre 49 en juin , a annoncé le Bureau national des statistiques (BNS) ce lundi. C'est supérieur aux prévisions d'analystes interrogés par l'agence Bloomberg (48,9) mais cela reste inférieur à 50. Or, un chiffre en deçà de 50 traduit une contraction.
Cet indice avait atteint en février 52,6 points, son niveau le plus élevé en une décennie, mais il est depuis en recul. Le PMI de juillet confirme donc le piétinement de la reprise post-Covid en Chine. L'indice PMI pour l'activité non-manufacturière, qui inclut notamment les services, est, lui, resté en territoire positif, baissant toutefois à 51,5 en juillet, contre 53,2 en juin.
Un plan pour stimuler la consommation
Le Bureau national des statistiques s'est félicité que la contraction de l'activité manufacturière soit moins forte que celle de juin, avec une « situation de l'industrie manufacturière » qui « continue de s'améliorer », a-t-il indiqué. Mais malgré ces déclarations qui se veulent rassurantes, c'est bien l'inquiétude qui domine. La reprise est contrariée par de « nouvelles difficultés et de nouveaux défis », ont admis la semaine dernière les dirigeants chinois, avec notamment un taux de chômage record parmi les jeunes .
Ce lundi, les autorités ont annoncé de nouvelles mesures pour tenter de stimuler la consommation dans la deuxième économie mondiale. Le gouvernement a notamment publié un plan en 20 points qui vise à soutenir davantage la demande de logements, le secteur de la culture et du tourisme, ainsi que celui de la « consommation verte », comprenant notamment les véhicules électriques.
Une croissance très inférieure aux attentes
La Chine a levé en décembre ses restrictions anti-Covid en vigueur depuis près de trois ans, permettant dans un premier temps à son économie de rebondir. Mais la croissance reste pénalisée par le surendettement du secteur immobilier (un traditionnel pilier de croissance), une consommation en berne dans un contexte d'incertitude sur le marché du travail et de ralentissement économique mondial, qui pèse sur la demande en biens chinois.
La Chine avait dévoilé lundi dernier une hausse du PIB pour le deuxième trimestre (+6,3 % sur un an) très inférieure aux attentes d'analystes. Le gouvernement chinois a défini un objectif de croissance pour cette année « d'environ 5 % » , l'un des plus faibles depuis des décennies.
Source : AFP
Source: Les Échos