Le Cac 40 en petite hausse, Hermès et Safran à des records
Par La Rédaction d'Investir
Publié le 31 juil. 2023 à 17:42 Mis à jour le 31 juil. 2023 à 17:47
La Bourse de Paris évolue sur des niveaux inédits depuis mai, soutenue par le ralentissement de l’inflation dans la zone euro en juillet. Le Cac 40 clôture en légère hausse de 0,29%, à 7.497,78 points. A Wall Street, les trois grands indices évoluent sur une note stable à trois jours de la publication des résultats trimestriels d’Amazon et Apple, après les bonnes performances d’Alphabet et Meta Platforms (Facebook). Adobe gagne plus de 3%. Morgan Stanley est passé à surpondérer sur la valeur, soulignant que le groupe est bien placé pour profiter de l’engouement pour l’intelligence artificielle.
Plus de 2.050 euros l’action
La semaine qui débute s’annonce chargée sur le front des entreprises américaines avec environ 160 publications au sein du S&P 500. En France, cinq sociétés du Cac 40 sont sur les rangs, en incluant Legrand, qui a publié ce matin ses comptes à fin juin. L’équipementier électrique, connu notamment pour ses interrupteurs, clôture sur une note stable (-0,04%) après avoir perdu jusqu’à plus de 2% en séance. Il a certes relevé ses objectifs pour 2023 après la hausse de ses résultats trimestriels. Ils se révèlent cependant un peu inférieurs aux attentes. Pour les analystes de Jefferies, la croissance organique de 2% du chiffre d’affaires au deuxième trimestre est inférieure à celle de 3,6% estimée par le consensus, à cause d’un recul surprise de 1,9% en Amérique du Nord.
Plus forte baisse du Cac 40, Teleperformance (-2,8%) reste sous le coup de l’abaissement par le groupe de ses prévisions de chiffre d’affaires. Hermès, dont la copie a en revanche impressionné la communauté financière, a signé à l’inverse un nouveau record historique, avec une poussée de ses actions à 2.050,50 euros. Safranest également au plus haut historique en Bourse.
Sur le plan monétaire, au programme de cette semaine, la Banque centrale australienne annoncera demain sa décision sur les taux et la Banque d’Angleterre suivra jeudi. La première pourrait relever le loyer de l’argent de 25 points de base ou faire une pause, tandis que la BoE est en passe de relever ses taux de 25 ou 50 points de base. Quant à la Fed, le marché estime généralement que la fin du cycle de resserrement touche à sa fin, tandis que le scénario d’un atterrissage de l’économie américaine en douceur semble le plus probable. L’indice PMI mesurant l’activité dans la région de Chicago a progressé de 1,3 point à 42,8 en juillet, mais reste néanmoins en zone de contraction.
Des statistiques bien perçues, mais…
En Europe, les prix à la consommation ont diminué de 0,1% sur un mois en juillet pour une hausse de 5,3% sur un an, après 5,5% en juin, selon la première estimation d’Eurostat. Hors alimentation et énergie, l’inflation s’est néanmoins stabilisée à 5,5%. Le PIB de la région fait quant à lui ressortir une croissance de 0,3% au deuxième trimestre après une stagnation au premier. Une performance a priori supérieure aux attentes des économistes mais qui, en réalité, n’est pas aussi bonne qu’il y paraît. Par exemple, la croissance de 0,5% en France doit beaucoup à la livraison d’un paquebot à l’étranger. En retraitant le chiffre de toutes les aberrations statistiques, l’économie de la zone euro a plus exactement globalement stagné au deuxième trimestre, les économistes sont unanimes. En glissement annuel, il s’est apprécié de 0,6%, après +0,5% au deuxième trimestre 2022.
Concernant l’inflation, « les prix des biens ont continué de montrer une tendance à la décélération, commente Marc de Muizon, économiste Europe chez Deutsche Bank Research. Les prix des services ont continué de faire preuve d’une certaine résilience, mais sans doute pas aussi forte qu’anticipé pour la saison touristique 2023. La BCE est désormais totalement dépendante des données et les chiffres publiés aujourd’hui ne devraient pas modifier le message délivré lors de la conférence de presse de jeudi dernier. » Christine Lagarde a rappelé dimanche dans un entretien au Figaro qu’une éventuelle pause « en septembre, ou plus tard, ne revêtirait pas nécessairement un caractère définitif. »
En Chine, les indices PMI officiels d’activité dans le secteur privé ont confirmé la poursuite de la contraction dans l’industrie et le ralentissement de la croissance dans les services. « Il y a cependant des discussions encourageantes concernant des mesures de soutien, d’où le rally des actions [en Asie] ce matin », note Jim Reid de Deutsche Bank.
Source: Investir