Le ministre de la Santé en visite en Dordogne annonce 17 millions d'euros pour les urgences de Sarlat
"On n'est pas dans quelque chose de banal et de normal. La régulation par le 15, la fermeture de certains services d'urgences en nuit profonde, ce n'est pas ce que nous voulons", a répondu Aurélien Rousseau aux soignants qui l'ont interpellé à la sortie de sa voiture, à son arrivée à l'hôpital de Sarlat, ce lundi 31 juillet.
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Ce n'est peu dire que la visite du ministre de la Santé était attendue en Dordogne. Le département est un désert médical et la situation s'est aggravée cet été. Il est arrivé dans un hôpital de Sarlat où les accouchements sont suspendus pendant deux semaines, et l'accès aux urgences filtrées par le 15 cinq jours sur sept cette semaine, faute de médecins.
Jean-Jacques de Peretti, maire de Sarlat, Corinne Mothes, directrice de l'hôpital de Sarlat, Benoit Elleboode directeur de l'ARS, et Aurélien Rousseau ministre de la Santé © Radio France - Thibault Delmarle
"Ce n'est pas qu'une question de fric"
Aurélien Rousseau est venu avec une annonce : un investissement de 17 millions d'euros, pour rénover les urgences de l'hôpital de Sarlat : "Les conditions d'accueil des patients seront beaucoup plus dignes, les conditions d'exercice seront bien meilleures. Cela peut avoir un effet pour dire que si on investit presque 20 millions d'euros dans un hôpital, ce n'est pas pour, dans quelques années, décider qu'il sera fermé".
Mais l'hôpital, "ce n'est pas qu'une question de fric, c'est aussi la fatigue, l'épuisement", assure Aurélien Rousseau. "Quand on fait de la régulation par le 15, ce n'est pas pour fermer un hôpital ou une maternité, c'est pour trouver une solution. On est face à une situation de pression encore très forte. On fait tout pour la juguler", promet le ministre de la Santé.
"Prendre le pouls" de l'hôpital à Sarlat
Il cite comme solution la fin du "mercenariat" médical avec la régulation de l'intérim médical par la loi depuis ce printemps. "Plusieurs dizaines" de soignants en intérim ont selon lui basculé dans des contrats de sept mois pour "basculer du jour le jour à un peu plus de visibilité".
Le ministre s'était rendu lundi matin à Lanouaille, la ville du député (MoDem) du Périgord vert Jean-Pierre Cubertafon, pour échanger avec des médecins et soignants de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS). "Je prends le temps de prendre le pouls", indique Aurélien Rousseau. Dans un territoire que son prédécesseur François Braun avait qualifié de "point chaud" sur les tensions hospitalières pour cet été 2023.
Source: France Bleu