Automobile : le bonus écologique durci en 2024
Une évolution du bonus écologique
Dès le 1er janvier 2024, le bonus écologique, autrefois automatique, sera soumis à de nouvelles conditions. Le gouvernement français a introduit une méthodologie de calcul basée sur un « score environnemental ». Ce score, allant de 0 à 100, évaluera les véhicules électriques selon leur performance écologique. Pour bénéficier du bonus, un véhicule devra obtenir au moins 60 points.
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, souligne que ce changement vise à récompenser les véhicules émettant le moins de CO2. En d'autres termes, seuls les véhicules les plus respectueux de l'environnement bénéficieront de ce soutien financier. Cette initiative s'inscrit dans une démarche plus large visant à promouvoir une mobilité plus verte en France.
Bonus écologique 2024 : les six critères décisifs
Le score environnemental pour le bonus écologique se basera sur six critères majeurs :
1. Le(s) site(s) d'assemblage du véhicule.
2. Le(s) site(s) de production de la batterie.
3. La fiche technique du véhicule et sa catégorie.
4. Les composantes liées à la production d'acier, d'aluminium et d'autres matériaux.
5. Les éléments relatifs à la production de la batterie.
6. Les détails concernant l'acheminement du véhicule jusqu'à son lieu de distribution en France.
Chaque critère a son importance. Le lieu de fabrication du véhicule lui-même influencera son empreinte carbone et donc le bonus écologique. Une voiture produite en Chine pourrait émettre 45% de CO2 de plus qu'une voiture fabriquée en France.
Pour le calcul du score, une formule très complexe est appliquée, donnant un résultat entre 0 et 100. Les constructeurs ne manqueront pas de préciser aux potentiels clients si la voiture qu’ils veulent est éligible ou non au bonus écologique, car désormais ce sera un critère de choix principal.
Favoriser la production européenne face à la concurrence chinoise et américaine
Cette nouvelle approche du bonus écologique favorisera les voitures produites en Europe, en particulier en France. Elle vise à contrer l'importation massive de véhicules en provenance des États-Unis ou de la Chine, qui peuvent avoir une empreinte carbone plus élevée en raison de méthodes de production moins écologiques. Mais également d’une nécessité de transports plus importants, notamment par bateau.
Les constructeurs mondiaux, tels que Tesla et BYD, sont actuellement en pleine réflexion sur l'emplacement de leurs futures usines. Avec cette nouvelle législation, la localisation de la production pourrait devenir un élément clé pour accéder au marché français et bénéficier du bonus écologique.
Les 6 critères du bonus écologique 2024
Source: Économie Matin
