Bronchiolite : accord en France pour le remboursement du traitement préventif Beyfortus
Accord donné pour le Beyfortus. Par un avis rendu public mardi 1er août sur son site Internet, la Haute Autorité de santé (HAS) s’est dite favorable au remboursement de ce traitement préventif contre la bronchiolite, ouvrant la voie à sa mise en œuvre avant la prochaine épidémie, attendue pour cet automne. Le Beyfortus avait obtenu, en novembre 2022, un avis favorable de la Commission européenne.
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Beyfortus est le nom commercial du nirsévimab, un anticorps monoclonal de synthèse élaboré par les laboratoires Sanofi et AstraZeneca. Il se distingue d’un vaccin en ceci qu’il donne directement à l’organisme les moyens de lutter contre le virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable des bronchiolites, au lieu de lui apprendre à les fabriquer.
Une seule injection de Beyfortus confère une protection pendant cinq mois, selon ses concepteurs, de quoi couvrir la totalité de la saison épidémique. Un autre traitement, le palivizumab, commercialisé sous le nom de Synagis par AstraZeneca depuis 1998, est déjà disponible pour les cas les plus à risques – nourrissons prématurés ou atteints de pathologies cardiaques et respiratoires –, mais il requiert une injection par mois pendant la période épidémique.
« Besoin médical important »
La HAS relève que la Société française de néonatologie et le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique se sont prononcés, le 5 juin, en faveur d’une « administration systématique d’une dose de nirsévimab à tous les nourrissons âgés de moins de 6 mois au début de la prochaine période épidémique ». Quant aux nouveau-nés les plus vulnérables, ces sociétés savantes, rappelle la HAS, « proposent d’étendre cette prophylaxie aux nourrissons âgés de moins de 12 mois » et de préférer le nirsévimab au palivizumab « en raison de son efficacité, de son profil de tolérance similaire et de la simplification du schéma d’injection ».
« Compte tenu du caractère parfois grave du VRS, de sa contagiosité, de l’impact sur l’organisation des soins, en particulier sur les unités de soins intensifs, il existe un besoin médical important à disposer de médicaments efficaces et bien tolérés dans la prévention des infections », remarque aussi la HAS dans son avis, ajoutant qu’« à ce jour le besoin médical est insuffisamment couvert ».
Selon une étude publiée par The Lancet en mai 2022, la bronchiolite tue chaque année 160 000 personnes, et les enfants de moins de 5 ans représentent les trois quarts des victimes.
Source: Le Monde