Les Français "n'ont aucune raison objective de quitter le Niger", selon Tiani

August 02, 2023
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Les ressortissants français «n'ont jamais été l'objet de la moindre menace» a déclaré le général au moment où Paris évacue des centaines d’entre eux.

Le général Abdourahamane Tiani, qui a pris le pouvoir à Niamey à la tête de militaires putschistes, a estimé mercredi 2 août que les Français «n'ont aucune raison objective de quitter le Niger», au moment où plusieurs centaines d'entre eux sont évacués par Paris. Les ressortissants français «n'ont jamais été l'objet de la moindre menace» et ils n'ont «aucune raison objective de quitter le Niger», a déclaré le général dans un discours télévisé à la veille de la fête de l'indépendance du pays, ex-colonie française.

Il a dénoncé «l'usage de la force militaire» lors de la manifestation dimanche à Niamey devant l'ambassade de France où des gaz lacrymogène et «des armes», selon les militaires nigériens, ont été utilisés pour disperser la foule. Paris avait démenti l'utilisation de «moyen létal». Concernant les sanctions imposées par les dirigeants de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et leur menace d'usage de la force, il a dit les rejeter «en bloc» et refuser «toute menace».

«Attitude méprisante et belliqueuse»

«Le CNSP (Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, au pouvoir) rejette en bloc ces sanctions et refuse de céder à toute menace et d'où qu'elles viennent», a-t-il déclaré. «Nous refusons toute ingérence dans les affaires intérieures du Niger», a-t-il ajouté. Selon lui, «ces sanctions sont cyniques et iniques», et visent à «humilier les FDS (Forces de défense et de sécurité), le Niger et son peuple» et à rendre «la situation intenable et le pays ingouvernable». «Nulle part dans cette attitude méprisante et belliqueuse les dirigeants» ouest-africains «n'ont pris en compte la souveraineté de notre pays», a-t-il dit

La Cédéao a ordonné un blocus économique du Niger, décidant la suspension «immédiate» de «toutes les transactions commerciales et financières» avec le Niger et menacé d'utiliser «la force» si le président Mohamed Bazoum renversé le 26 juillet n'était pas rétabli dans un délai de sept jours. Le général Tiani a redit que c'était principalement en raison de la dégradation sécuritaire au Niger en proie à la violence djihadiste que les militaires avaient pris le pouvoir, affirmant: «C'est de la vie des Nigériens et du Niger qu'il est question.»

Source: Le Figaro