OpenFit : Shokz lance ses écouteurs à " conduction aérienne ", et ça marche vraiment bien !

August 03, 2023
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Après les écouteurs à conduction osseuse, Shokz s’aventure sur un terrain encore peu connu avec ses OpenFit, celui des écouteurs à « conduction aérienne » ! Le fabricant chinois tente une nouvelle fois de séduire celles et ceux qui ne souhaitent pas s’encombrer d’un casque audio trop volumineux, ni d’écouteurs True Wireless souvent jugés intrusifs, mais qui veulent écouter musique, podcasts, ou téléphoner… en ayant les oreilles totalement dégagées pour rester conscients de leur environnement extérieur. 20 Minutes les a testés et s’est laissé surprendre par leur qualité.

Les écouteurs à conduction aérienne OpenFit, de Shokz. - Shokz

Une qualité audio qui fait un bond en avant

Les écouteurs à conduction osseuse (comme les OpenRun de Shokz, les A7607 de Philips, ou les X-Vibes de Crosscall) ont leurs avantages. Ils dégagent totalement les oreilles et sécurisent leur utilisateur en le laissant 100% conscient de l’univers sonore qui l’entoure. Accessoirement, en protégeant ses tympans d’un excès de décibels. Mais leur limite est connue : ils sont d'une qualité audio médiocre. Musique en retrait, absence de basses… une calamité pour les vrais amoureux de musique!

Avec ses écouteurs OpenFit, Shokz tente de remédier à ces faiblesses grâce à la « conduction aérienne ». Son principe est assez simple : un « coussin d’oreille » est placé au-dessus du conduit auditif. Un peu comme si un petit haut-parleur était posé à l’entrée de l’oreille sans l’occulter. Rien à voir avec certains écouteurs True Wireless (comme les AirPods de 2e et 3e générations) qui, s’ils se posent à l’entrée du conduit auditif, l’obstruent malgré tout. Simple, oui, mais techniquement compliqué!

Une ergonomie parfaite

Le fabricant chinois qui affirme avoir déposé cent brevets pour son appareillage, a dû rivaliser d’ingéniosité pour réduire les fuites sonores vers l’extérieur, maintenir des basses assez massives, des aigus précis et respecter les médiums pour l’écoute de la voix. Tout en faisant en sorte que les conversations téléphoniques en kit mains libres restent claires, sans parasites extérieurs.

Le principe de la conduction aérienne est celui d'un «coussin audio» qui se pose à l'entrée des oreilles. - Shokz

On doit l’avouer, une fois sur nos oreilles, les OpenFit nous ont surpris. Très agréablement.

D’abord, le port de ces écouteurs qui ne pèsent que 8,3 g chacun est d’une discrétion et d'un confort exemplaires. Bluetooth, ils n’ont pas besoin de l’arceau dont les écouteurs à conduction osseuse de la marque étaient systématiquement lestés. Ici, leur forme tour d’oreille (très souple) offre un très bon maintien et ne gêne aucunement. Même si l’on porte des lunettes dont les branches se posent juste sur l’arceau des OpenFit. Déportée à l’arrière de l’oreille, la petite batterie de chaque écouteur fait office de contrepoids et ajoute à l’ergonomie de l’ensemble.

Du son, du vrai

Ensuite, place à du son, du vrai son. Autant qu’il puisse l’être. Dire qu’il est excellent serait un peu hâtif. Mais il se fait entendre.

Si l’immersion musicale n’est pas le maître mot de ces OpenFit, au moins proposent-ils une restitution audio assez équilibrée, avec une plage de fréquence correcte (de 50 Hz à 16,000 Hz). Face à des écouteurs classiques qui peuvent descendre beaucoup bas dans les basses (20 Hz) et monter dans les tours pour des aigus pointus (20.000 Hz), cela reste peu, mais on s’en satisfait. D’autant que l’application Shokz permet, grâce à son égaliseur, d’accommoder son écoute à sa sauce en privilégiant au choix les voix, les basses ou les aigus, mais aussi en façonnant ses propres réglages et en les sauvegardant. Par contre, n’espérez pas écouter vos sons bien fort. Plus le volume est élevé, plus la qualité d’écoute se dégrade, avec des basses qui ont tôt fait de saturer et des aigus qui deviennent braillards.

À réserver à certains usages

Ce n’est donc pas dans une rue très passante et bruyante que les OpenFit de Shokz donneront leur meilleur d’eux-mêmes. Peut-être pas davantage dans les transports en commun, où leur niveau sonore ne couvrira pas le bruit des rames de métro, ni celui des personnes qui, s’imaginant sans doute seules à bord, passent des appels en visio sans se soucier de leur entourage. Las!

Mais on peut fortement en recommander l’usage pour le sport (les écouteurs sont IP54, protégés contre les projections d’eau et la sueur).

Pour le bureau, où ils permettront d’écouter de la musique en travaillant, tout en pouvant participer à des conversations avec ses collègues et en prenant des conversations téléphoniques.

L'usage des écouteurs OpenFit de Shokz peut être à privilégier dans un environnement de travail. - Shokz

Pour les courses, où il n’y aura pas besoin de retirer les écouteurs ou d’interrompre son écoute pour s’adresser à un vendeur où à l’hôtesse de caisse…

Pour se protéger, et éviter d’être totalement isolé dans sa bulle de musique lorsque l’on rentre seul(e) tard le soir, chez soi.

Ou pour préserver ses tympans et ceux de ses enfants.

Notre test en télétravail s’est avéré très concluant : nos playlists en fond musical nous ont ainsi accompagnées de longues heures durant (autonomie : jusqu’à 7 heures d’utilisation ; jusqu’à 28 heures avec le boîtier de recharge). Un peu comme si l’on mettait un disque chez soi pour vaquer à diverses occupations, l’écoute à volume modéré est celle qu’il faut ici privilégier, et elle ne déçoit pas. Intéressant: nous n'avons pas noté de véritables « fuites sonores » durant nos essais. Nos voisins n'ont en aucun cas été incommodé par nos écoutes.

Vendus 199 euros, les OpenFit de Shokz restent assez chers en comparaison d’écouteurs True Wireless conventionnels qui, à ce tarif (celui des excellents Elite 7 Pro, de Jabra, par exemple) sont un régal pour écouter de la musique en totale immersion. Mais leur vocation est bien différente. Ici, pas d’immersion, pas d’écoute mystique de ses groupes ou chanteurs préférés. Mais davantage un agréable accompagnement audio dans des circonstances bien précises, tout en gardant une oreille, voire deux, à l’écoute du monde qui nous entoure. Et en restant secure, aussi.

Source: 20 Minutes