Réforme des retraites : la Mairie de Paris condamnée à enlever ses banderoles de soutien au mouvement social
Le soutien affiché de la mairie de Paris envers les manifestants contre la réforme des retraites n’était pas légal. À l’issue d’une audience en référé qui s’est tenue ce mercredi matin, le tribunal administratif de Paris a enjoint la Ville à procéder « au retrait immédiat et pérenne des banderoles illégales, notamment lors des prochaines journées de mobilisation, dans un délai de 24 heures ». Anne Hidalgo va devoir faire retirer les deux grandes banderoles « Mairie solidaire avec le mouvement social » accrochées sur la façade de l’Hôtel de Ville en solidarité avec le mouvement social.
Pour l’opposition, dont trois membres avaient déposé une demande de référé devant le tribunal administratif au mois d’avril, la décision marque une victoire. « Anne Hidalgo savait très bien que ces banderoles étaient illégales et qu’elle instrumentalisait l’Hôtel de Ville. Maintenant que l’ordonnance du jugement est tombée, j’espère que la maire de Paris aura la dignité de se plier à cette décision », réagit ce mercredi soir Aurélien Véron, conseiller de Paris (LR) et porte-parole du groupe d’opposition « Changer Paris », à l’origine de la demande avec Nelly Garnier et Jean-Baptiste Olivier, du même groupe.
Suite à ma demande co-signée par @NellyGarnier & @jb_olivier, le juge des référés ordonne à la mairie de Paris de démonter ses banderoles d’ici 24h ✌🏼
L’Hotel de Ville n’appartient pas à Anne Hidalgo mais à tous les Parisiens : pas de politique sur la façade de la maison commune… pic.twitter.com/r1OGOA2HIe — Aurélien Véron (@aurelien_veron) May 3, 2023
« J’ai été très choqué par la présence de ces banderoles. J’ai décidé de saisir la justice en tant que Parisien, contribuable et élu. Je suis très satisfait d’avoir obtenu gain de cause », se félicite Aurélien Véron. « La justice confirme que le rôle d’Anne Hidalgo est de s’occuper de sa mairie et non de l’instrumentaliser à des fins politiques », ajoute Nelly Garnier, proche de la maire du VIIe Rachida Dati, présidente du groupe Changer Paris.
L’opposition d’Anne Hidalgo à la réforme « inchangée »
Source: Le Parisien