l'Académie de médecine alerte sur les lampes des bars à ongles

May 04, 2023
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Elle met en garde contre ces lampes chauffantes utilisées dans les ongleries dans le cadre de la pose de vernis semi-permanent.

Mercredi 3 mai, l’Académie nationale de médecine met en garde contre les risques de cancers de la peau liés aux lampes chauffantes utilisées pour la pose de vernis semi-permanents.

Ce vernis, qui dure jusqu’à trois semaines, constitue une forte tendance et il est la plupart du temps appliqué en institut de soins spécialisé, lesquels ont fleuri ces dernières années en France notamment.

Des rayons très pénétrants

L’Académie de médecine précise :

Son application nécessite cependant l’usage d’une lampe combinant UV (au moins 48 watts) et diode électroluminescente (LED) pour sécher et fixer. Or ces lampes émettent des rayons UV de type A (UVA) qui pénètrent profondément dans la peau et sont connus pour favoriser le vieillissement mais surtout le développement de cancers de la peau.

L’institution s’appuie sur une étude de 2022, laquelle recensait des cas liés au recours à ce vernis. Tout en reconnaissant que des études plus vastes devaient être menées pour une évaluation plus sérieuse.

Trois facteurs de risque

Et ce risque, note l’Académie, “semble avant tout lié à trois facteurs” :

le jeune âge des utilisateurs quand ils commencent à y avoir recours, de 20 ans en moyenne;

la fréquence d’utilisation, à savoir 5 à 6 fois par an;

l’exposition sur plusieurs années.

Elle ajoute que “l’effet cumulatif des expositions aux UVA représente un risque majeur” et il “peut être aggravé par le terrain”, à savoir la peau claire et une personne immunodéprimée.

Que recommande l’Académie ?

À la lumière de tout cela, l’Académie conseille l’utilisation d’une crème solaire 20 minutes avant que les mains se trouvent exposées aux lampas de séchage. Mais aussi, un recensement des lampes chauffantes vendues “afin de pouvoir estimer l’évolution du marché” et enfin que chacun des appareils soit accompagné d’un message d’alerte écrit.

En outre, l’institution souhaite le développement de campagnes de sensibilisation en direction des consommateurs mais aussi des professionnels. Car elle observe le risque d’“une application continue des vernis semi-permanents dans l’année, en particulier chez les personnes de phototype clair”.

Source: Actusante.net