Strasbourg : Un animateur périscolaire condamné pour des agressions sexuelles sur 16 mineurs

May 04, 2023
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Sept ans de prison ferme, dont la moitié de sûreté. Un ex-animateur périscolaire a été condamné mercredi à Strasbourg pour des agressions sexuelles sur 16 mineurs, a-t-on appris auprès de son avocate. Cette peine, prononcée au terme d’un procès de deux jours à huis clos devant le tribunal correctionnel, est assortie d’un suivi socio-judiciaire comportant l’interdiction de paraître à Lampertheim (Bas-Rhin), commune où il exerçait, ainsi que d’entrer en contact avec certaines des victimes et leurs parents, a indiqué Me Gaëlle Koenig.

Cet homme de 45 ans, qui reconnaissait la plupart des agressions, est également frappé d’une interdiction définitive d’exercer en tant qu’animateur et de travailler avec des mineurs. Il a aussi été condamné pour la détention de milliers d’images et vidéos pédopornographiques retrouvées sur son matériel informatique, selon le conseil.

Poursuivi pour 17 agressions sexuelles, il a toutefois été relaxé pour l’une d’elles, a encore précisé l’avocate, qui ne pouvait pas dans l’immédiat dire si son client allait ou non faire appel. Une peine d’emprisonnement de sept ans, assortie d’une période de sûreté des deux-tiers, avait notamment été requise.

Ce père de famille avait exercé les fonctions d’animateur entre 2000 et 2021 au centre de loisirs de Lampertheim, où il était décrit comme un collègue « fiable » et « sérieux ».

Des enfants entre 6 et 14 ans

Il était poursuivi pour des faits d’agressions sexuelles, couvrant la période de janvier 2008 à décembre 2021, sur 16 enfants (15 filles et un garçon), alors âgés de 6 à 14 ans. Il était également poursuivi pour des agressions sexuelles sur sa belle-sœur, de 20 ans sa cadette, entre 2004 et 2010. Selon Les Dernières Nouvelles d’Alsace, il s’agissait de caresses au niveau des seins, du sexe ou encore des cuisses.

Lors de sa plaidoirie, Me Koenig a insisté sur « les évolutions notables qu’il a pu avoir » durant la procédure, a-t-elle indiqué. « Au départ, il expliquait que les enfants venaient vers lui », ce qu’il « percevait comme une autorisation implicite », selon Me Koenig. Mais il a fini par « reconnaître qu’il était auteur actif » et qu’il avait « cette démarche totalement active vers l’enfant », a-t-elle ajouté.

Source: 20 Minutes