Procès Trump : La vidéo dans laquelle l’ex-président confond son accusatrice et son épouse sur une photo rendue publique
Donald Trump viendra-t-il témoigner à la barre lundi ? Alors que le procès au civil de l’ex-président américain, poursuivi en diffamation et accusé de viol, se termine, le juge a laissé la porte entrouverte, jeudi. En vacances en Irlande, Donald Trump avait assuré à des journalistes qu’il comptait « rentrer et affronter » son accusatrice, mais son avocat, Joe Tacopina, a semblé écarter cette hypothèse.
Cela signifie que le jury devra, sauf coup de théâtre, s’appuyer sur le témoignage vidéo de la déposition officielle de Donald Trump, qui avait eu lieu l’an dernier. Elle a été rendue publique vendredi, notamment le moment où il confond sur une photo l’ex-chroniqueuse E. Jean Carroll et sa femme de l’époque, Marla Maples.
Recall: Trump claimed Carroll was not his "type."
After corrected on the gaffe, Trump said the photo was "blurry." For reference, this is the photograph.
(L-R: Donald Trump, E. Jean Carroll, John Johnson and Ivana Trump) pic.twitter.com/w2ZifMY829 — Adam Klasfeld (@KlasfeldReports) May 5, 2023 L‘accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement En cliquant sur « J‘ACCEPTE », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires J‘ACCEPTE Et pour mieux rémunérer 20 Minutes, n'hésitez pas à accepter tous les cookies, même pour un jour uniquement, via notre bouton "J‘accepte pour aujourd‘hui" dans le bandeau ci-dessous. Plus d’informations sur la page Politique de gestion des cookies.
Face à la photo imprimée sur une pleine page, Donald Trump reconnaît le mari de Carroll, John Johnson. Puis il pointe vers l’ex-chroniqueuse et dit « C’est Marla ». « Vous dites que c’est Marla sur cette photo ? », demande l’avocate de Carroll. « Oui, c’est Marla, c’est ma femme », répond Trump, sûr de lui. Son avocate, Alina Habba, intervient alors, le corrigeant, « Non, c’est Carroll ». « C’est très flou », se défend Donald Trump, qui souffre, selon les journalistes américains, de presbytie, mais ne porte pas de lunettes dans cette séquence.
« Pas mon type »
Pour l’accusation, ce moment est particulièrement important, car Donald Trump a répété à plusieurs reprises qu’il ne connaissait pas E. Jean Carroll et qu’elle n’était « pas (son) type ».
L’ex-chroniqueuse de Elle affirme avoir été violée par Donald Trump dans la cabine d’essayage d’une grande boutique new-yorkaise, au milieu des années 1990. Pendant l’audience, elle a dû concéder qu’elle ne se souvenait pas de la date exacte des faits qu’elle dénonce. Et, en l’absence de témoins, c’est sa parole contre celle de Donald Trump. Son témoignage a toutefois été corroboré par deux témoins à qui elle affirme s’être confiée à l’époque. Le jury a également vu la vidéo d’Access Hollywood dans laquelle Donald Trump se vantait de pouvoir, avec son statut de célébrité, « attraper les femmes par la chatte » sans conséquence.
Deux autres accusatrices sont venues témoigner. Une ex-journaliste affirme que Donald Trump l’a plaquée contre un mur chez lui, à Mar-a-Lago, et qu’il l’a embrassée sans son consentement. Une autre femme affirme qu’il l’a attaquée lors d’un vol en première classe, lui touchant notamment la poitrine. Lors de la campagne de 2016, Donald Trump avait nié en bloc, assurant que cette femme « ne serait pas (son) premier choix ».
Procès au pénal en pleine primaire républicaine
Sauf contre-temps, les délibérations pourraient commencer lundi après-midi ou mardi. Rendu possible par une loi new-yorkaise levant la prescription au civil dans les affaires d’agression sexuelle, ce procès fait figure de test pour le mouvement MeToo. C’est la première fois que Donald Trump, qui a été accusé d’agression sexuelle ou de harcèlement par une vingtaine de femmes, doit se défendre au tribunal. Mais comme il s’agit de poursuites au civil, il ne risque pas de peine de prison mais de devoir verser des dommages et intérêts à E. Jean Carroll, si cette dernière remporte le procès.
Donald Trump pourrait toutefois faire son retour devant la justice de Manhattan, mais cette fois au pénal, dès février ou mars 2024, dans l’affaire Stormy Daniels. Un procès pour fraude comptable qui risque donc de tomber en pleine primaire républicaine. Et les ennuis de Donald Trump ne s’arrêtent pas là. En Géorgie, la procureure doit annoncer d’éventuelles charges sur les pressions de la campagne de Trump pendant la présidentielle de 2020 cet été. Et les enquêtes du procureur spécial Jack Smith sur le scrutin, l’assaut du Capitole et la gestion des documents confidentiels par Donald Trump devraient également toucher à leur fin au cours des prochains mois. Rappel important : même une condamnation à de la prison ne pourrait pas empêcher Donald Trump d’être candidat le 5 novembre 2024.
Source: 20 Minutes