Remco Evenepoel - Primoz Roglic : la gloire n'attend qu'eux sur le Tour d'Italie 2023
La récréation est terminée. La plèbe a pu s'éclater sur le Tour de Romandie mais les patrons, du moins deux d'entre eux, sont de retour. A Rome, dans trois semaines, Remco Evenepoel ou Primoz Roglic se pareront d'une gloire éternelle. A moins qu'un autre, gladiateur parmi les gladiateurs, n'empoche la mise au bout des près de 3 500 kilomètres qui balaieront les deux tiers de l'Italie pour y trouver les pires saloperies. Ce serait pour tout dire une immense surprise, eu égard au CV des deux favoris et à la tendance cycliste des derniers mois.
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Tout va tourner, et tourne déjà d'ailleurs, autour du duel entre le Belge aux dents longues et celui qu'on qualifierait de vieux briscard s'il n'était pas venu au vélo sur le tard et sur le devant de la scène encore un peu plus. Un duel de génération tout de même puisque si Roglic martyrise le peloton seulement depuis 2018 (malgré ses 33 ans), Evenepoel n'était encore qu'un junior cette année-là. Un junior qui a zappé la catégorie espoirs pour aller titiller un peloton qui ne savait pas encore vraiment ce qui l'attendait et qui paye pour voir dès que Remco descend de sa montagne pour jouer avec lui.
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Rien ne semble pouvoir arrêter Evenepoel
Un duel de trajectoires, aussi. La carrière de Remco Evenepoel se trouve dans une pente à l'inclinaison terrifiante mais rien ne semble pouvoir arrêter la pépite. Seule une effroyable chute au Tour de Lombardie l'avait freiné mais depuis un Tour d'Italie qu'il n'avait pas terminé en 2021, après dix mois sans courir faut-il le rappeler, la fusée Evenepoel est lancée. Ses objectifs sont rares, ciblés et atteints. Il n'avait jamais participé à Liège-Bastogne-Liège ? Il l'a gagné deux fois. Jamais à la Vuelta ? Il l'a maîtrisée. Et sa troisième venue aux Mondiaux fut la bonne pour s'habiller d'un maillot irisé qu'il troquerait bien pour du tout rose.
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De l'autre côté du ring, un vétéran des grands tours s'avance. Primoz Roglic y a tout vécu. Les premiers frissons des succès d'étape, la petite déception de ne pas triompher d'un Giro taillé pour lui (2019), le crève-coeur de la Planche des Belles Filles (2020) puis d'autres désillusions (2021 et 2022) et des lots de consolation sur la Vuelta (2019, 2020 et 2021).
Un ultime frisson pour Pinot ?
Justement ce Tour d'Italie n'a pas la couleur de la consolation. Évidemment pas pour Evenepoel mais pas non plus pour Roglic. Il vient y chercher la gloire qu'il mérite même si celle-ci n'aurait pas tout à fait l'éclat de celle réservée au vainqueur du Tour de France. Il est en conquête, pas en défense. Depuis quand n'a-t-il pas été dans cette position d'ailleurs ? Evenepoel est tout à la fois un emmerdeur et une bénédiction pour lui. Oui, il va devoir cravacher s'il veut le battre mais si tel était le cas, il en retirerait une gloire supplémentaire. Et l'inverse est tout aussi vrai, ou presque. Dis-moi qui tu as battu, je te dirai quel vainqueur tu es…
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Et le reste de la meute dans tout ça ? Personne parmi les outsiders n'a l'allure de celui qui mettra la course à l'envers. On fantasmera peut-être un moment la force collective des INEOS (Thomas, Geoghegan Hart, Sivakov ou Arensman) mais on guettera surtout le dernier tour de piste italien d'un Thibaut Pinot amoureux de ce versant là des Alpes.
Les massifs italiens offriront quelques belles parties de manivelle entre leaders et pourquoi pas des opportunités aux courageux qui tenteront d'exister en devançant l'appel des leaders. Sauf à avoir des jambes de feu, Pinot fera sans doute partie de ceux-là. A son âge et avec son passé, on ne vibre plus à l'idée d'un Top 10 sur un grand tour. "Seule la victoire est belle" lui dit tous les jours le tatouage qu'il a au bras. Celle-ci ne serait pas belle, elle serait exceptionnelle.
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Source: Eurosport FR
