Pourquoi ce député provençal a porté plainte après une "casserolade"

April 24, 2023
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L'histoire derrière la plainte de Jean-Marc Zulesi

Comme nous l’indiquions dans notre édition de dimanche, un comité de banderoles et de confettis, confectionnés à partir du texte de la réforme des retraites, attendait le député Renaissance de la 8e circonscription à la Fête de la fraise de Salon. Pris à partie lors de cette casserolade, l’élu a donc dû écourter sa visite gourmande. En effet, Jean-Marc Zulesi s’est retrouvé face à une quinzaine de manifestants qui l’a suivi dans la rue en brandissant des pancartes où étaient écrits "ZouLesi, elle est où l’écologie ?", "Merci pour les violences policières" ou encore "Zulesi : petit soldat de Macron". Au travers des nombreuses vidéos qui ont été publiées, on peut donc voir le député fuir ces personnes, hostiles à la réforme des retraites, et ce jusqu’à sa voiture.

Hier, par le biais d’un communiqué, l’élu a fait connaître sa volonté de porter plainte. "Aujourd’hui, je ne peux me rendre sereinement à la rencontre de nos concitoyens à cause d’une poignée d’individus qui préfèrent l’intimidation au dialogue. Une plainte va être déposée", a-t-il indiqué. Et de dénoncer "une forme de harcèlement et un acte antidémocratique fort".

"Si le ton était humoristique comme ils le disent, pourquoi le partager sur Internet ? Pourquoi venir parler de violences policières à Salon alors qu’elle se comporte de la meilleure des manières. Le but est de partager de fausses informations ? s’est interrogé l’élu lorsque nous l’avons contacté vers 18 h. L’objectif était de m’humilier, il n’y a rien de drôle". Et de nuancer : "Manifester, c’est un droit et j’y tiens. Je n’ai rien contre les manifestations".

"Une méthode à revoir"

En fait, ce que Jean-Marc Zulesi condamne fermement, "c’est de se mettre à quinze personnes autour d’une seule, leur méthode est à revoir". Par ailleurs, les manifestants ont fait preuve méthode très peu conventionnelle et d’une imagination sans nom pour lui "tendre un traquenard" lors de cette fameuse Fête des fraises qui a tourné au vinaigre. D’après les dires de Jean-Marc Zulesi, ce groupe aurait appelé ma permanence en se faisant passer pour des journalistes de France Bleu. "Ils voulaient soi-disant faire un reportage sur l’agriculture durable. J’avais donc programmé un rendez-vous avec un faux journaliste à 16h30. En réalité, c’était les manifestants qui m’attendaient pour me mettre la pression, m’intimider, se payer ma tête, soupirait-il. Je suis profondément choqué qu’on usurpe l’identité d’un journaliste, un travail que je respecte énormément et qui est essentiel dans notre société". Cependant, l’élu a tout de même tenu à souligner que "ces manifestants n’arriveraient pas à lui retirer son énergie, n’altéreraient en aucun cas sa volonté de poursuivre son travail de terrain".

À 19h15, le député de la 8e circonscription nous a confirmé que "la plainte avait été déposée". Affaire à suivre.

Source: La Provence