Aviron Bayonnais : "On a atteint nos limites", les déclas après le Racing
Adieu aux rêves de qualification pour les phases finales. L' Aviron Bayonnais explose au Racing ce samedi (55-14) contre un concurrent direct au top six. Si les débats ont été plutôt équilibrés en première période, les Ciel et blanc ont coulé face aux vagues franciliennes qui ont déferlé. Retrouvez les déclas de Camille Lopez et Grégory Patat.
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Camille Lopez : "Dépassé par une équipe qui a l'habitude..."
"Il n’y a rien dire. On a pris une gifle. Ce n'est pas notre visage de la saison mais des branlées, on va encore en prendre. C’est dommage de lâcher en seconde mi-temps. L’essai en fin de première mi-temps nous fait du mal parce qu’on est dans le coup. Ça ne nous aide pas. Il manque trop de détails face à une grande équipe qui a l’habitude de jouer le haut de tableau. C’est la différence avec nous qui apprenons. En seconde période (42-7 encaissé), on subit trop facilement. On se met à la faute. On ne sort pas les ballons. On manque des touches. Sur un terrain comme ça, avec les joueurs de qualité qu’il y a, ils sont sans cesse dans l’avancée. Il faudra revoir le match."
"Le top six, certes, on était à deux points du Racing. Tu espères faire quelque chose mais ce n'est pas notre place. Quand tu y es, forcément, tu espères y rester. Mais il faut rester à notre place. Notre objectif c’est le maintien. On a pris une gifle. La saison est belle. Ce n’est pas fini. Il reste deux matches. Ça ferait tâche de prendre deux autres branlées. On arrive en fin de saison. On n’a pas l’effectif des grosses écuries. On a atteint nos limites. On l’a vu. On est dépassé par une équipe qui a l’habitude de jouer le haut de tableau."
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"La Champions Cup n’est pas un objectif pour nous non plus. Le seul objectif qui reste, c’est la dernière réception à Jean-Dauger. On a pris un coup, il faut qu’on s’en serve. Il y a une écurie, certes malade en face (Clermont), mais que je connais bien, et qui n’oubliera pas le match aller. Ils viendront avec l’intention de nous punir."
Grégory Patat : "Trop d'approximations dans les moments clés"
"Nos limites ? Oui, certainement. Aujourd'hui, il y avait du caractère, de l'envie, mais sur des moments clés du match, il y a beaucoup d'approximations. Il y a des moments clés qui nous ont échappé. Quand tu as une pénalité dans les quinze mètres, tu joues vite, tu te retrouves dans les poteaux. Quand tu contre-attaques, tu le paies cash, c'est tout. Quand tu joues des coups d'envoi courts parce que tu veux sortir avec les honneurs pour récupérer un ballon, pour marquer, tu reprends la pression. Mais ça, c'est anecdotique pour moi. Jusqu'à la 50ᵉ, on était dans le match. Et si on marque les premiers, je pense que ça peut être un match un peu plus anxiogène pour eux, parce qu'on aurait respecté un peu plus le jeu. Les joueurs ont surjoué, parce qu'ils voulaient montrer une belle image. Mais dans ce sport, quand tu ne respectes pas les codes de jeu, malheureusement, tu peux le payer cash. Et puis la réalité, c'est qu'aujourd'hui, quand l'Aviron n'y est pas, toutes les autres équipes veulent nous mettre une fessée. On a pris la fessée."
"Et après ? Oh, les gars, c'est le Racing ! (rires) Ils sont habitués, certains sont déjà champions de France, ce sont des habitués des phases finales. Ils sont programmés pour ces moments-là. Alors oui, ça ne fait pas plaisir d'en prendre 55, mais des branlées on en reprendra. Eux ont joué cliniques, jusqu'à la fin. La gestion du jeu au pied, la gestion des rucks, la gestion de la zone de marque. Ça montre le travail qu'il nous reste à faire. Je ne parlerai pas de lâcher parce que franchement, ce serait être dur avec les joueurs, parce qu'ils ont fait preuve de caractère et d'un état d'esprit irréprochable."
Grégory Patat après le revers au Racing © Radio France - Stéphane Garcia
Aujourd'hui, il reste quoi ? "Il reste un bon maintien, il reste un joli match à Dauger et un match à Lyon. Comme on l'a toujours fait. On ne parle pas du classement. Ce que je veux voir, c'est la réaction des joueurs. Aujourd'hui, la marche était trop haute pour nous, tout simplement. Mais si on avait dit, dès le début de saison, qu'on jouerait une place dans le top six à trois jours de la fin, on nous aurait pris pour des fous. C'est l'apprentissage. On a mis des jeunes, il faut continuer à bosser. Mais il faut se servir de cette expérience et ne pas se mentir."
Dans les faits, le top huit est encore possible. "Bien sûr, c'est possible. J'ai appris que Montpellier a perdu, Castres a perdu. Donc ça nous libère. Même sans jouer, je pense qu'on peut y être dans ce top huit. Maintenant, ce n'est pas la finalité. La finalité, c'est de donner une belle image de l'Aviron jusqu'à la fin de saison."
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Source: France Bleu