Gilles-William Goldnadel: "L’extrême gauche croyait disqualifier Israël, c’est elle qui s’est déshonorée"
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FIGAROVOX/CHRONIQUE - L’Assemblée nationale a rejeté, jeudi 4 mai, une résolution communiste dénonçant un «régime d’apartheid» en Israël, résolution qui avait reçu le soutien des députés Insoumis et écologistes. En voulant ainsi disqualifier l’État juif, l’extrême gauche a révélé son antisémitisme et son clientélisme, analyse l’avocat et essayiste.
Ainsi, la proposition communiste, votée également par La France insoumise, d’associer l’État d’Israël à l’apartheid aura été sèchement repoussée par une Assemblée nationale, pour une fois plus unie et moins cacophonique. À toute chose, dit-on, malheur est bon, comme si l’incongruité factuelle et l’indignité morale de la proposition de l’extrême gauche en disaient plus sur elle que sur Israël. Par un effet cathartique provoqué par l’outrance, les partis de droite et des députés socialistes ont su trouver les mots du cœur et de l’esprit. C’est Jérôme Guedj, du PS, qui sauve l’honneur de la gauche, en reprochant à la résolution extrémiste de «racialiser et d’essentialiser un conflit territorial» en le transformant «en conflit entre les Juifs et les Arabes» . C’est Aurore Bergé, pour Renaissance, qui ne mâche pas ses mots pour qualifier la résolution de «geste de détestation de l’État d’Israël» «d’offense et d’obsession» . C’est Meyer Habib, pour Les Républicains qui, avec une belle fermeté…
Source: Le Figaro