Macron à Lyon : plus de 3000 manifestants, la porte de la mairie du 3e arrondissement enfoncée

May 08, 2023
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Trois manifestants ont été interpellés par la police pour dégradations et jets de projectiles. La rencontre entre Emmanuel Macron et le maire de Lyon, Grégory Doucet, a été reportée.

Une visite présidentielle et mémorielle marquée par la violence. En marge de la venue d'Emmanuel Macron à la prison de Montluc à Lyon, des manifestants se sont introduits dans la mairie du 3e arrondissement de la capitale des Gaules, après avoir enfoncé la porte de l'édifice, qui a été dégradée. «Un jeune encagoulé a cassé la porte de la mairie du 3e arrondissement avec un extincteur. Plusieurs personnes entrent dans le bâtiment», ont rapporté nos confrères du Progrès .

Un groupe de policiers a été aperçu en train de se rendre sur les lieux par des journalistes d'Actu Lyon. «Les personnes qui ont pénétré la mairie ont très rapidement été délogées», précise Le Progrès.

«Casser n'est pas la solution »

La conseillère municipale, Véronique Dubois Bertrand, présente à la cérémonie où se tenait le président de la République va se rendre sur les lieux de l'incident, informe Le Progrès. « Je comprends la volonté de protester mais pour moi, casser n'est pas la solution », a-t-elle déclaré. Un dispositif policier protège désormais la mairie.

En raison de cette dégradation, la rencontre entre le président et le maire de Lyon, Grégory Doucet, a été reportée. L'avion du chef de l'État a décollé à 17h25, selon le quotidien local.

Multiples dégradations

Dès le début d'après-midi, des manifestants se sont rassemblés dans le quartier de la Guillotière, à quelques encablures de la prison, pour protester contre la venue du président de la République. Au total, 3000 personnes selon la préfecture, 5000 selon la CGT, se sont mobilisées. Le rassemblement a été émaillé de tirs de gaz lacrymogènes par les forces de polices.

D'autres dégradations, en plus de celle de la porte de la mairie, ont été recensées : des vitres de voitures et un abribus caillassés, un conteneur à verre renversé, des palettes enflammées, ont constaté des journalistes de l'AFP.

À l’issue de la marche, la préfecture a indiqué à l'AFP avoir recensé trois interpellations, pour dégradations et jets de projectiles.

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Malgré l'interdiction de tout rassemblement, sur environ un kilomètre carré autour de la prison, émise par la préfecture du Rhône, la CGT avait maintenu son «appel à commémorer l'œuvre sociale de la Résistance» aux abords de la zone interdite, comme FO, le PCF, une intersyndicale de l'éducation et d'autres organisations.

Source: Le Figaro