Plan de lutte contre la fraude fiscale : "Ça ne suffira pas", prévient Bruno Le Maire

May 09, 2023
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Le gouvernement veut augmenter de 25% les contrôles fiscaux des gros patrimoines et contrôler tous les deux ans les cent plus grandes capitalisations boursières.

«Faire payer ce qu'ils doivent aux ultra-riches et aux multinationales» : tel est l'objectif du ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, qui présente ce mardi un plan de lutte contre la fraude fiscale. Une initiative saluée sur France Culture par son patron à Bercy, le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Bruno Le Maire. Mais s'il a jugé «absolument indispensable de lutter avec plus de force contre la fraude fiscale et la fraude sociale», il a reconnu que les mesures annoncées par le ministre des Comptes publics «ne [suffiraient] pas». Bruno Le Maire a fustigé «que certains, dans l'opposition, disent que l'on peut financer tous nos programmes par la fraude fiscale», martelant que cette manne ne «suffira pas».

«Nécessaire pour la cohésion sociale»

Le plan de lutte contre la fraude fiscale, qui se verra doublé dans les prochaines semaines d'un plan de lutte contre la fraude sociale, se révèle «nécessaire pour la cohésion sociale, pour l'efficacité du prélèvement de l'impôt et pour le sentiment de justice», a déclaré le ministre de l'Économie. Il n'en demeure pas moins que ces mesures constituent l'un des piliers de la stratégie gouvernementale pour rétablir les finances publiques.

Le ministre des Comptes publics a déclaré vouloir augmenter de 25% les contrôles fiscaux des «plus gros patrimoines» d'ici la fin du quinquennat et contrôler «tous les deux ans» les cent plus grandes capitalisations boursières. Bruno Le Maire s'est félicité en particulier de la création d'un service de renseignement fiscal à Bercy consacré à la lutte contre les grandes fraudes internationales, doté d'une centaine «d'agents d'élite» d'ici la fin du quinquennat, qui utiliseront les techniques de renseignement comme «les écoutes, la captation de données, la pose de balises». «Une première», selon lui.

Source: Le Figaro