"Nous ne pouvons l'imaginer" : Raphaël Glucksmann rejette une liste commune avec LFI aux européennes

May 09, 2023
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L'ex-tête de liste soutenue par le PS aux européennes de 2019 estime que les Insoumis ont «une vision» trop «différente» de l'Europe pour envisager une liste commune.

Pour lui aussi, c'est non. Invité sur France 2 mardi matin, le député européen Raphaël Glucksmann a, comme les écologistes, rejeté une liste commune avec LFI aux élections européennes de 2024. L'ex-tête de liste aux européennes de 2019, soutenue à l'époque par le PS (6,19%), estime que les divergences sont trop importantes. «Nous ne pouvons pas imaginer partir au combat électoral avec des gens qui ont une vision si différente de la nôtre, de l'Europe», a affirmé l'eurodéputé, membre du petit parti de gauche «Place Publique». Un nouveau coup de semonce contre les tentatives répétées des Insoumis pour convaincre leurs partenaires de la Nupes.

«Sincérité»

Très engagé dans la défense de la communauté des Ouïghours en Chine et du peuple ukrainien depuis l'invasion russe, Raphaël Glucksmann estime qu'une liste commune poserait des questions de «sincérité et de fond». «Pensons-nous la même chose sur la défense européenne? Non. Pensons-nous la même chose sur le régime de Vladimir Poutine? Non. Pensons-nous la même chose sur la Chine? Non. Pensons-nous la même chose de l'Europe et sur ce qu'elle peut nous apporter? Non», a-t-il voulu souligner.

L'eurodéputé a pris pour exemple les propos de l'Insoumise Manon Aubry lundi sur France Info. Sa collègue de LFI au Parlement européen a affirmé que le drapeau européen pouvait renvoyer «à une forfaiture démocratique». «C'est tout ce qui nous distingue», estime Raphaël Glucksmann. «Quand je vois ce qui est dit du drapeau européen, je m'alarme. Ce drapeau européen est un symbole de liberté. C'est celui qui est agité par les Ukrainiens quand ils se battent pour leur liberté, par les Géorgiens quand ils manifestent pour sauver leur démocratie», a-t-il rappelé.

Le sujet est d'actualité puisque l'Assemblée nationale doit se prononcer mardi en fin de journée sur une proposition de loi du groupe Renaissance pour rendre obligatoires les drapeaux français et européen sur la façade des mairies, mesure contestée par les oppositions, mais aussi au sein de la majorité.

Source: Le Figaro