Gabriel Attal, les secrets d'une ambition

May 09, 2023
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Par Henri Gibier

Publié le 9 mai 2023 à 17:36 Mis à jour le 9 mai 2023 à 18:41

Pour payer ses études, Gabriel Attal a travaillé quelques mois dans la restauration. Il a commencé comme runner à La Société, un restaurant trendy de Saint-Germain-des-Prés, ce qui consistait à apporter les plats depuis la cuisine jusqu'à la salle. « Deux étages à monter, on ne sert pas le client, on ne le voit pas » : pour celui qu'on présente désormais en toutes occasions comme l'enfant prodige de la Macronie, ce petit boulot était plus que frustrant. « Heureusement, tout a changé quand j'ai trouvé une place de serveur au 'Ralph's' », s'empresse-t-il d'ajouter. Trois cents mètres séparent cette adresse chic de l'autre, mais ils offraient au porteur de plateaux, après la solitude de la cage d'escalier, ce contact avec le dîneur qui lui permettrait de donner la pleine mesure de son indéniable charme.

« L'arme la plus utilisée par ce politique, un des plus brillants de sa génération que j'ai rencontré, c'est son sourire », observe Laurent Fontaine, ancien producteur à la télévision qui lui a brièvement servi de coach à ses débuts ministériels : « il a les yeux qui sourient. » En connaisseur, Jean-François Copé, qui a de commun avec lui d'avoir été aussi un précoce espoir de sa famille politique et d'être passé par le ministère du Budget - Attal a d'ailleurs déjeuné avec lui pour échanger sur le job -, ne dit pas autre chose : « Il rayonne, il est lumineux dans l'actuel théâtre d'ombres de la politique. » La galeriste parisienne Nathalie Obadia, une amie qui lui a prêté des tableaux pour décorer ses bureaux ministériels, et avec laquelle il peaufine ses connaissances en art contemporain, n'est pas en reste : « C'est quelqu'un qui inspire confiance, on lui veut du bien. »

Source: Les Échos