L'Ukraine a besoin de "temps supplémentaire" avant de lancer sa contre-offensive contre la Russie, selon Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien estime que son armée perdrait "beaucoup de monde" si ses troupes lançaient leur contre-attaque dès maintenant.
Kiev n'est pas encore prête à contre-attaquer. C'est ce que déclare Volodymyr Zelensky, jeudi 11 mai, dans un entretien accordé aux médias de service public européens membres de l'UER. Le président ukrainien estime que son armée a encore besoin de temps pour préparer une contre-offensive d'ampleur contre les forces russes. "Avec [ce que nous avons] nous pouvons aller de l'avant et réussir. Mais nous perdrions beaucoup de monde. Je pense que c'est inacceptable. Donc nous devons attendre. Nous avons encore besoin d'un peu de temps supplémentaire", affirme-t-il.
Ces dernières semaines, l'armée ukrainienne a entraîné de nouvelles forces et accumulé des munitions et du matériel, fournis par ses alliés occidentaux. Mais le calendrier pour que Kiev lance la contre-offensive attendue, afin de reprendre du terrain dans les régions de Donetsk et Louhansk (Est) ainsi que de Kherson et Zaporijjia (Sud), demeure une question ouverte. Le ministre de la Défense ukrainien a assuré fin avril que "les préparatifs touchent à leur fin". "L'équipement a été promis, préparé et partiellement livré. Au sens large, nous sommes prêts, précisait alors Oleksiy Reznikov. [Quand il y aura] la météo [adéquate] et la décision des commandants, on le fera."
"Personne ne peut contraindre l'Ukraine à donner des territoires"
Volodymyr Zelensky déclare toutefois à l'UER que son armée a encore besoin de véhicules blindés. Il ajoute que les sanctions occidentales contre Moscou ont bel et bien un impact sur les ressources des troupes russes. "Ils ont toujours beaucoup [de stocks] dans leurs entrepôts, mais (...) nous voyons déjà qu'ils ont réduit le nombre de bombardements quotidiens dans certaines zones". Le président ukrainien se dit donc confiant sur la capacité de son armée "à prendre l'initiative" pour reprendre du terrain aux forces russes et éviter que le conflit ne s'enlise.
Une hypothèse sur laquelle compte selon lui Moscou pour tenter d'obtenir des concessions sur les territoires occupés. Mais "personne ne peut contraindre l'Ukraine à donner des territoires", martèle le chef d'Etat, qui demande ensuite : "Pour quelles raisons un pays accepterait-il de donner ses territoires à Poutine ?"
Source: franceinfo