Naissances : la France atteint son taux le plus bas depuis 1994
Avec une moyenne en mars de 1816 naissances par jour, l'Hexagone tombe à un niveau jamais égalé depuis 29 ans.
La courbe des naissances en France métropolitaine continue de s'incliner. Selon l'Insee, l'année 2023 se révèle particulièrement «faible» en termes de naissances. Le dernier bilan de l'organisme de statistiques indique que 1816 bébés en moyenne sont nés chaque jour sur le territoire en mars, contre 1825 en janvier et 1876 en février. C'est 7% de moins qu'en mars 2020, avant la pandémie de Covid-19.
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Un taux qui se révèle même historiquement bas. «Ce niveau est le plus faible depuis 1994, première année de disponibilité des données mensuelles sur le champ de la France métropolitaine et des Dom», explique l'Insee, à l'exception de la période suivant le début de la pandémie. En janvier 2021, soit neuf mois après le premier confinement, la France avait enregistré 1741 naissances par jour.
Chute plus forte en Occitanie
Si la baisse est générale sur l'ensemble du territoire, certaines régions témoignent d'une baisse plus marquée. L'Occitanie enregistre l'inclinaison la plus importante ces deux dernières années, avec une chute de 11% de naissances. À l’inverse, la Bretagne subit la baisse la moins marquée avec -2%.
Ce déclin de la courbe des naissances est toutefois propre à la métropole. En comparaison, dans les départements d'Outre-mer (DOM), les naissances ont augmenté à Mayotte ainsi qu'à La Réunion.
Nombre moyen de naissances par jour selon le mois depuis 2015. Insee
Si les conclusions de l'INSEE pointent un record sur le mois de mars 2023, la chute des naissances en France n'a rien d'une nouveauté, et suit une courbe dégressive continue. Le bilan démographique 2022 de l'institut recensait déjà le nombre de naissances le plus faible depuis 1946. L'exception reste la période Covid. Aux deux périodes de confinement en 2020, s'est succédé à chaque fois une accélération du nombre de conceptions. La proportion de naissances a rebondi en mars et avril 2021, de même qu'à partir d'août 2021 où, jusqu'à la fin de l'année, le nombre de naissances a été chaque mois «très supérieur» à celui des mêmes mois de 2020.
Source: Le Figaro