JO de Paris 2024 : déjà 44 sites frauduleux de revente de billets détectés

May 11, 2023
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Des acheteurs originaires de plus de 150 pays, un site Internet qui fait face à une affluence folle et une demande exceptionnelle malgré une polémique sur les prix… La première phase de vente de packs de billets des Jeux olympiques de Paris 2024, qui a été lancée le 15 février dernier et a duré un peu plus d’un mois, a été un véritable succès.

En quelques semaines, ce sont ainsi 3,25 millions de billets qui ont été écoulés sur le site officiel des JO. Et ce jeudi matin, c’est une nouvelle fournée de 1,25 million de billets qui sont proposés lors d’une phase de vente à l’unité… Mais déjà, un marché parallèle illégal et des arnaques semblent se développer sur Internet. En effet, même si une plateforme de revente sera prochainement mise en place, certains tentent d’ores et déjà de proposer des billets de seconde main afin de gagner de l’argent, voire d’arnaquer des fans de sport frustrés de ne pas avoir eu de places pour les Jeux olympiques par les voies officielles.

Les enquêteurs de la gendarmerie spécialisés dans la cybercriminalité, chargés de lutter contre ce commerce parallèle et illégal, ont d’ores et déjà détecté 44 sites visiblement créés de toutes pièces et proposant des reventes de billets… qu’ils soient réels ou non. « Nous avons débuté les cyberpatrouilles en mars 2023, lors de la première phase de vente des billets de JO, souligne le capitaine Étienne, du Comcybergend. Au tout départ, quelques jours après la mise en vente par le comité olympique, nous avons vu apparaître des offres de vente à l’unité sur les réseaux sociaux. Mais très vite, on est tombé sur des choses beaucoup plus organisées et professionnelles. »

« Certains ressemblaient à des sites de revente officiels »

Courant avril, les cyber-gendarmes ont ainsi vu apparaître des sites Internet de revente. Certains étaient visiblement prêts depuis plusieurs mois et ont été mis en ligne alors que les tickets officiels des Jeux olympiques étaient tout juste disponibles. « Quelques uns d’entre eux étaient assez grossiers, avec notamment des fautes d’orthographe, mais d’autres étaient plutôt très bien réalisés et ressemblaient à des sites de revente officiels. »

Au cours du mois d’avril, ce sont 21 sites qui ont ainsi été détectés par les gendarmes. Depuis le début du mois de mai, une vingtaine d’autres ont déjà été repérés. Le comité olympique, alerté par la gendarmerie, a demandé officiellement la fermeture de ces sites frauduleux, et dix-sept ont déjà disparu de la toile. Si les autres persistent à rester en ligne, ou qu’ils rouvrent sous un autre alias, les gendarmes tenteront alors de remonter jusqu’à leurs créateurs. Grâce à l’aide d’Europol, les auteurs pourraient être traqués à l’étranger si nécessaire.

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Source: Le Parisien