Que produira l’usine française de Mike Horn ?

May 11, 2023
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La startup Inocel prépare son implantation. Le projet lancé par Mike Horn et Maurico Ricci en automne l’année dernière veut concrétiser son activité et a choisi la ville de Belfort pour le démarrage de sa production. Celle-ci est planifiée pour l’année prochaine, et pilotée depuis Saint-Egrève en Isère où la startup possède son siège. Pas moins de 700 emplois sont prévus d’ici 2030 alors que le site de production aura une superficie de 15 000 m2, apprend-on dans un communiqué.

Mike Horn aura donc une usine en France pour sa startup de l’énergie, de la filière hydrogène. Avec Inocel, il veut lancer une production locale de piles à combustible de forte puissance, adaptées à des industries vers qui l’hydrogène est une vraie solution d’avenir (contrairement à l’automobile à l’heure actuelle). Les transports lourds comme les camions, les engins de chantier ou encore le ferroviaire sont visés, tout comme les équipements de chantiers stationnaires comme les groupes électrogènes.

“Le marché est porteur avec la crise énergétique”, déclarait son directeur général Jules Billiet, passé par Akka Technologies et Valeo.

“Mettre en application nos avancées”

Les deux cofondateurs ont pu aller aussi vite dans leur développement grâce à l’aura de l’aventurier, mais aussi le soutien de la recherche scientifique avec le CEA de Grenoble. C’est ensemble qu’ils travailleront et Inocel sera, dans un sens, le pont entre le centre de recherche et l’industrie. C’était une manière de mettre en application nos avancées sur cette énergie”, expliquait le directeur du CEA-Liten, François Legalland, dans un article du Parisien.

Spécialisé pour faire passer de la recherche à l’industrie, le CEA installé en plein centre de Grenoble est le plus important centre de recherche technologique en Rhône-Alpes, avec 4500 chercheurs et techniciens. Parmi ses branches, c’est le Laboratoire d’innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux (CEA-Liten) qui collaborera avec Inocel.

Belfort et le nord de la Franche-Comté aideront aussi Inocel alors que la région cherche à motiver les entreprises de la filière hydrogène à s’installer (à l’image de la Normandie et de l’Isère). La startup aura pour voisin Alstom, McPhy et de Faurecia. Pour jouer dans la cour des grands et prouver de son sérieux, la startup annonçait déjà qu’elle avait pour un milliard d’euros d’intentions de commandes. En guise d’amorçage l’année dernière, Mike Horn injectait 10 millions d’euros de sa poche.

Le premier modèle de pile à combustible Inocel est particulièrement impressionnant en vue de son aspect compact (et pourtant surpuissant). En effet, derrière ses 50 centimètres de côté et ses 100 kilos, elle développe 300 kW, de quoi égaler la puissance d’un moteur nécessaire à déplacer un poids lourd de 44 tonnes. Additionnées, ces piles à combustible permettront alors d’obtenir des niveaux de puissance digne à ce que demandent les différents secteurs que la startup vise. La suite de l’aventure d’Inocel sera alors de proposer des piles d’une puissance de 500 kW.

Source: Presse-citron