Top 14 - Pour éviter un retrait de points, le RCT n'enverra pas sa meilleure équipe au Racing 92
Dès la publication du groupe toulonnais retenu par Franck Azéma et Pierre Mignoni pour disputer le Racing 92 – RCT de samedi, délocalisé au stade Océane du Havre, les bookmakers ont dû suspendre les paris pour ce match. La raison ? Un changement radical du rapport de force entre les deux équipes. Sur le papier alléchante et indécise, cette affiche décisive pour la qualification en phase finale souffrira en effet de très nombreuses absences côté toulonnais.
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Il n’est pas ici question d’hécatombe ou d’épidémie de blessures, ni même mais d’une option par rapport à la finale de la Challenge Cup le weekend prochain contre Glasgow, le RCT, septième et premier non-qualifié, n’ayant pas la marge de manœuvre d’un Toulouse ou d’un La Rochelle pour faire massivement tourner.
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Il s’agit ici un choix imposé, soumis aux exigences de la Ligue. Celle-ci demande en effet aux clubs non promus d’obtenir sur l’ensemble des matches de la saison une moyenne de 17 joueurs JIFF, c’est-à-dire ayant passé au moins trois ans dans un centre de formation d’un club professionnel français et/ou ayant été licencié à la FFR pendant 5 ans avant leurs 21 ans.
Une moyenne de JIFF à doper pour éviter 6 points de retrait
Le RCT n’est pas dans les clous à deux journées de la fin. Selon l’Équipe, sa moyenne se situerait à 15,87, ce qui l’exposerait en l’état à un non-versement de la prime JIFF (220 000 euros à partir de 17, augmentée de 500€ par centile entre les deux bornes de 17 JIFF minimum et 19 JIFF et plus, avec un plafonnement de 320 000€) et surtout à un retrait de 6 points au départ de la saison prochaine. Un risque impossible à prendre dans un championnat toujours plus serré.
Pour éviter cet écueil, Toulon doit ainsi gonfler artificiellement sa moyenne en mettant sur ses deux dernières feuilles de match un maximum de JIFF. Une nécessité qui se fait évidemment aux dépends de ses intérêts sportifs, le club varois, septième avec un point de retard sur le sixième, Bordeaux-Bègles, ne pouvant pas défendre ses chances de qualification avec toutes ses armes. Samedi au Havre, manqueront ainsi à l’appel Kolbe, Biggar, Waisea, Paia’aua, Wainiqolo pour ce qui est des arrières et Parisse, Isa, Du Preez et Alainu’uese devant.
Cheslin Kolbe avec le RCT. Crédit: Getty Images
Gestion apocalyptique
Une sacrée liste en somme et une situation des plus frustrantes pour les supporters varois. "Quelle gestion apocalyptique !" "Vous me dégoutez" ou encore "Dommage que le staff se soucie des JIFF à deux journées de la fin" peut-on lire en commentaire du groupe communiqué par le RCT sur son compte Twitter. Une colère qui fait parallèlement écho à celle des supporters franciliens de voir ce match crucial délocalisé au Havre, la Paris La Défense Arena étant réservée pour le concert de Bruce Springsteen.
De leur côté, les Toulonnais se rassureront peut-être en consultant la composition du Racing lors du match aller. Ce jour-là, le club francilien était venu s’imposer à Mayol (14-31) sans Fickou, Russell, Chat, Imhoff, Lauret, Le Garrec ni Nyakane face à ce qui ressemblait à l’équipe-type du RCT. L’exemple à suivre pour ce Toulon ponctuellement très made in France.
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Source: Eurosport FR
