Crise de l’énergie : le bon plan commercial pour EDF et Engie
En temps de crise et d’envolée des prix, on se réfugie vers les valeurs sûres. L’année dernière EDF et Engie ont vu leur nombre d’abonnés augmenter avec la signature de nouveaux contrats. C’est le constat dressé par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE). Face à l’envolée des prix de l’électricité et du gaz, ou tout simplement face à des opérateurs qui ont mis un terme à leur service comme CDiscount et Leclerc, les consommateurs ont été contraints de changer de fournisseurs ou n’ont pas voulu prendre de risques et se sont détournés des offres proposées par les opérateurs alternatifs, préférant les tarifs réglementés et sécurisés, plutôt rassurant quand le bateau tangue. Ces tarifs réglementés qui assurent une quasi stabilité, seuls EDF et Engie sont habilités à les proposer.
Entre les nouvelles installations de foyers dans leur habitat et les changements de contrats, selon la Commission de régulation de l’énergie, sur le seul quatrième trimestre 2022, EDF et Engie ont gagné près de 340 000 clients pour ce qui est de l’électricité. Côté gaz, le gain a été de 51 000. De fait, la part de marché des opérateurs historiques dépasse celle des alternatifs comme TotalEnergies ou l’italien ENI qui opère en France depuis l’ouverture à la concurrence. Les historiques EDF et Engie ont à ce jour 71% du marché contre 69% il y a un an. La concurrence tombe à 29% de parts de marché contre 31% un an auparavant.
Même mouvement de la part des entreprises
La tendance est identique chez les clients professionnels mais dans une moindre mesure. Toujours selon la CRE, les opérateurs historiques ont vu affluer 66 000 nouveaux clients entrepreneurs l’an dernier pendant que les alternatifs voyaient leur carnet perdre 49 000 sites.
Autre enseignement de la crise de l’énergie avec l’envolée des prix : le changement de fournisseur par les clients a baissé de quelque 3% sur un an. Un bel argument pour les adversaires de l’ouverture à la concurrence, notamment dans des secteurs confrontés plus que d’autres à la volatilité des prix directement liée à la conjoncture internationale.
Source: franceinfo