“Black Knight” sur Netflix : une série post-apocalyptique sud-coréenne calibrée pour cartonner
Un monde dévasté, deux héros que tout oppose, des méchants très méchants, des épreuves mortelles… Le nouveau K-drama de Netflix n’a pas grand-chose de neuf à proposer, ce qui ne devrait toutefois pas l’empêcher de faire un malheur.
La série sud-coréenne, “Black night”, est adapté d’un webtoon. Photo Kim Jin-young/Netflix
Par Pierre Langlais Partage
Envoyer par email
Copier le lien
Pas besoin de connaître les secrets de l’algorithme de Netflix pour se douter que la plateforme attend beaucoup de Black Knight. Cette série sud-coréenne, adaptation d’un webtoon (une BD publiée en ligne), coche toutes les cases de ce qui marche sur la plateforme américaine ces derniers temps. Elle se déroule en 2071, quarante ans après qu’une météorite a dévasté la Terre et transformé le pays du matin calme en vaste désert à l’air irrespirable, où une minorité fortunée laisse mourir une masse de laissés-pour-compte. Sa-wol, jeune « réfugié » – nom donné aux plus pauvres qui s’entassent dans des villes en ruine –, croise la route de 5-8, un mythique « transporteur » – nom donné à celles et ceux qui acheminent les réserves d’oxygène à travers la région. Le premier est espiègle et maladroit, le second, placide et héroïque. Ensemble (on s’en doute), ils vont changer le cours de l’histoire…
Écrite et réalisée par Cho Ui-seok, Black Knight (rien à voir avec Batman) a tout de ces séries Netflix qui semblent avoir été conçues sur un tableau Excel, et dont chaque intrigue, chaque personnage sont conçus pour plaire au public. L’équation est a priori infaillible : un monde post-apocalyptique façon Mad Max (les transporteurs pilotent des camions blindés attaqués par des bandits grimaçants) ; un duo composé d’un rigolo téméraire et d’un superhéros indestructible ; une séries d’épreuves façon Squid Game (un concours dont nous tairons la teneur débute au troisième épisode) ; une pincée d’arts martiaux ; un sous-texte sociétal ultra convenu (la Corée du Sud est aux mains d’une toute-puissante entreprise)… Secouez le tout, ajoutez-y quelques particularités des K-dramas comme des sentiments exacerbés et un jeu théâtral, et le compte est bon.
Source: Télérama.fr