Trafic de drogue et corps jeté dans un lac : un ex-footballeur condamné à 20 ans de prison
Il aura passé plus de temps en prison que sur les terrains de foot. Jugé coupable d’avoir éliminé son mentor en banditisme, Charles Ravet, ancien footballeur semi-professionnel en Suisse, a été condamné ce vendredi à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Lyon.
La cour n’a pas retenu la thèse de coups mortels sans intention de donner la mort, avancée par l’ancien sportif. « Tout s’est passé comme vous l’avez organisé », a expliqué le président de la cour Raphaël Vincent au moment de prononcer le verdict.
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Lors de son procès, Charles Ravet a reconnu avoir tué Julien Lorini, décrit par l’accusation comme « un des principaux trafiquants de stupéfiants » du milieu lyonnais. Mais l’accusé assure qu’il ne l’a « pas voulu ». « Si je pouvais changer les choses, je le ferais », a-t-il déclaré avant la clôture des débats, s’excusant auprès de la famille.
« Il est sans remords, sans culpabilité, sans empathie »
Au fil de l’audience, il a décrit une bagarre qui aurait mal tourné. Il a aussi reconnu avoir jeté son corps dans le lac Léman, après avoir vainement tenté de l’enterrer dans une forêt proche de la région lyonnaise, « dans la panique ». Il a transporté le cadavre, enveloppé dans un duvet, dans le coffre de sa voiture stationnée deux jours dans un parking souterrain près de Genève, avant d’acheter un canoë. Sur le lac Léman, il a ramé plus d’une heure depuis un canal qu’il connaissait. Le corps n’a jamais été retrouvé.
Dans la matinée vendredi, l’avocat général ; Éric Mazaud avait requis 25 ans de prison, estimant que le crime était prémédité « depuis longtemps, plusieurs mois avant probablement ». « Il est sans remords, sans culpabilité, sans empathie. Il est clinique, il est froid », a décrit l’avocat général.
L’ex-milieu de terrain semi-professionnel Charles Ravet est jugé à partir de ce mardi à Lyon pour l’assassinat, en 2018, de Julien Lorini, pour lequel il devait vendre du cannabis en Suisse. L’accusé plaide la mort accidentelle au cours d’une bagarre https://t.co/Yh78BTcePZ https://t.co/LU1sYh6uuT — Le Parisien (@le_Parisien) May 9, 2023
« Ma vie se jouait ici, ou la vie d’un de mes proches », s’est défendu l’accusé en racontant la scène. « Il entre dans une colère noire, il m’attrape par le cou. C’est là où la bagarre éclate », a-t-il raconté. « Si je me sens agressé, je tape, j’ai toujours été comme ça ». Pour la défense, la victime était « un homme dangereux ». « Il a eu la volonté de prendre le dessus dans la bagarre, il n’a pas eu la volonté de le tuer », a plaidé Me Jean-Félix Luciani, arguant que son client n’avait pas voulu donner la mort.
Source: Le Parisien