"Il n'y a pas du tout de pause dans l'ambition climatique" de la France, assure Elisabeth Borne

May 13, 2023
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La Première ministre, en déplacement sur l'île de la Réunion, est revenue samedi sur les propos polémiques d'Emmanuel Macron, qui a appelé à cesser de produire de nouvelles normes environnementales en Europe.

Elisabeth Borne tente de rassurer les écologistes. La Première ministre a assuré, samedi 13 mai, qu'"il n'y a[vait] pas du tout de pause dans l'ambition climatique" de la France, après des déclarations controversées d'Emmanuel Macron appelant à cesser de produire de nouvelles normes environnementales en Europe. Le chef de l'Etat s'est exprimé à deux reprises sur le sujet, jeudi et vendredi, alors qu'il présentait des projets de réindustrialisation de la France.

Il a ainsi estimé qu'il ne fallait plus "ajouter" de normes environnementales après l'application du Pacte vert de l'Union européenne, plaidant pour de "la stabilité" en la matière. "Vous savez qu'on a porté ces dernières années, sous l'impulsion de la France et du président de la République, des politiques très ambitieuses à l'échelle européenne. C'est le 'Green deal' (Pacte vert) notamment, c'est l'objectif d'atteindre la neutralité carbone en 2050", a déclaré Elisabeth Borne à Saint-Paul, sur l'île de La Réunion, où elle achève samedi un déplacement de trois jours.

Inutile de "rajouter des normes aux normes"

"Cette législation, elle est ambitieuse, elle nous permet de tenir nos objectifs, maintenant il faut qu'on s'emploie à la mettre en œuvre et c'est déjà une tâche très importante", a-t-elle ajouté, estimant qu'il n'était pas utile de "rajouter des normes aux normes".

Les propos d'Emmanuel Macron ont suscité la colère de responsables et militants écologistes et des interrogations à Bruxelles. Le "Pacte vert" est le paquet de textes-clés de l'Union européenne sur le climat, dont l'essentiel (réforme du marché carbone, fin des ventes de voitures à moteur thermique...) a été adopté, mais dont une partie fait encore l'objet de difficiles négociations.

Source: franceinfo