Pau : ils tentent d’entrer sur le circuit automobile pour protester contre la réforme des retraites, cinq policiers blessés
C’est pratiquement une bousculade géante à laquelle ont assisté les spectateurs d’une course automobile dans le Béarn. Cinq policiers ont été légèrement blessés samedi à Pau lors d’une manifestation contre la réforme des retraites en tentant d’empêcher l’intrusion de manifestants dans l’enceinte d’une course automobile organisée en centre-ville, a annoncé la préfecture.
Les heurts se sont produits au moment où les 150 à 200 manifestants ont souhaité pénétrer sur le circuit urbain du Grand Prix de Pau pour « perturber la grille du programme », entonner des chants et se faire entendre, a dit la CGT, coorganisatrice du rassemblement avec la FSU et Solidaires.
Pau : le maigre cortège de manifestants contre la réforme des retraites a tenté d'investir le Grand prix de Pau. La police les a repoussé usant de gaz lacrymogènes pic.twitter.com/eKujKFLZ4H — Sud Ouest Pau (@SO_Pau) May 13, 2023
Selon la préfecture, des manifestants ont « tenté de s’introduire dans l’enceinte de sécurité » et « ont adopté des comportements violents à l’encontre des forces de police exerçant leur mission, qui ont été contraintes de répliquer en faisant usage de la force ». « Cinq policiers ont été légèrement blessés à cette occasion », a-t-elle précisé dans un communiqué.
Les manifestants voulaient « se rendre visibles »
Mais la CGT, de son côté, assure que cette manifestation à l’appel de l’intersyndicale était « pacifique ». « La volonté des manifestants était de se rendre visible » à l’issue de leur défilé dans les rues, baptisé « Grand Prix de la colère », a déclaré à l’AFP Dimitri Desurmon, secrétaire général de l’union locale CGT.
« La police a immédiatement barré la route et fait usage de gaz lacrymogène sans sommation », a-t-il assuré. « A aucun moment, les manifestants n’ont poussé ou été violents. Il n’y a eu aucune dégradation, aucune personne prise à partie ou violentée », a-t-il poursuivi, faisant état de « blessés » aussi côté manifestants, sans pouvoir fournir de bilan complet.
Julien Charles, préfet des Pyrénées-Atlantiques, a dit condamner « fermement ces violences », assurant que les forces de l’ordre ont agi « dans le respect des règles du Code de la sécurité intérieure ». L’intersyndicale a appelé à un nouveau rassemblement lundi pour une « casserolade » à l’occasion de la visite à Pau de Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, afin « d’accueillir la ministre au son des casseroles ».
Source: Le Parisien
