Placements immobiliers : quarante ans de rendement étudiés

April 25, 2023
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Un grand cycle de l’immobilier est en train de se terminer et un autre commence : tel est le constat dressé par l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF) dans son étude annuelle sur les placements immobiliers. Ces quarante dernières années ont été marquées par des prix de l’immobilier en hausse, une inflation basse et des taux d’intérêt du crédit qui ont diminué sur la période.

Le prochain cycle sera probablement caractérisé par le retour de l’inflation lié à la guerre en Ukraine ainsi qu’aux nouveaux défis comme la rénovation énergétique. Le vieillissement de la population ou encore le développement du télétravail amènent également de nouveaux besoins qui vont avoir un impact sur le secteur. « Le télétravail était, par exemple, anecdotique avant la crise sanitaire mais il est désormais ancré dans les habitudes. Il y aura sans doute besoin de construire moins de bureaux à l’avenir alors que la demande de logements sera stimulée », prévoit Stéphanie Galiègue, directrice générale déléguée de l’IEIF.

La fin d’un cycle est une bonne occasion pour faire le point sur le précédent. L’IEIF a donc regardé quelles avaient été les performances de l’investissement en immobilier sur les quarante dernières années par rapport à d’autres placements.

Pour cela, l’Institut a calculé le taux de rendement interne (TRI), c’est-à-dire le pourcentage de gain à attendre sur une période donnée par rapport à la mise de départ. Le taux de rendement est ensuite annualisé. Plus le TRI est élevé, plus le placement est performant.

Moins volatile

Sur très longue période, de 1982 à 2022, ce sont les investissements en actions qui ont rapporté le plus avec un TRI de 15,1 %. Viennent ensuite les placements dans les sociétés d’investissement immobilier coté (SIIC), appelé également foncières cotées, comme Gecina, Klépierre, Unibail-Rodamco-Westfield, Icade, Altarea-Cogedim (TRI de 11,5 %).

Les logements à Paris arrivent en troisième position : le calcul de l’IEIF basé sur les indices des notaires et de l’Institut national de la statistique et des études ­économiques (Insee) indique que le TRI pour ce placement a été de 10,8 %. « Les performances du logement à Paris sont très intéressantes, car c’est un secteur bien moins volatil que les actions par exemple », explique Stéphanie Galiègue.

Les placements dans les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) et les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont obtenu respectivement des performances de 9,4 et de 8,3 %. Les assurances vie se situent, quant à elles, à 6,6 %, les obligations à 4,5 %. Le Livret A obtient un TRI de 3,8 %, l’or de 3,2 % et l’inflation sur la période a été de 2,1 % par an en moyenne. Autrement dit, les personnes qui ont acheté des actions il y a quarante ans ont fait le meilleur placement.

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Source: Le Monde