Immobilier : ces fonds cotés qui peinent à séduire les épargnants

April 25, 2023
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A côté des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), se trouvent les organismes de placement collectif en immobilier (OPCI) grand public. Ce produit, qui appartient à la famille pierre-papier, a fêté ses quinze ans d’existence en 2022. Il est moins connu et développé que son illustre ancêtre, puisque, début 2023, seulement 22 OPCI étaient accessibles aux épargnants, contre… 197 SCPI.

Un placement hybride compliqué…

A l’origine, les OPCI sont un produit hybride, car, légalement, ils doivent investir au moins 60 % de leurs fonds en immobilier (dont au moins 51 % en direct, le solde pouvant être placé en actions de sociétés foncières), 30 % à 35 % en placements financiers (actions, obligations, fonds boursiers…) et de 5 % à 10 % en cash. « Ils ont été pensés comme un placement qui apporte de la performance grâce à l’immobilier, tout en étant en même temps liquide et facilement négociable sur les marchés », explique Sonia Fendler, présidente d’Altixia REIM.

Revers de la médaille : avec cette diversification multiproduits, leur taux de rendement dépend à la fois de la rentabilité de leur poche immobilière, mais aussi de leurs performances financières. Comme, d’année en année, l’évolution boursière est erratique, les OPCI font le yoyo. A titre d’exemple, selon l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), ils ont rapporté 5,40 % en 2019, perdu 1,54 % en 2020, rapporté 4,40 % en 2021 et perdu 3,46 % en 2022.

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Pire encore, ces moyennes ne reflètent pas l’écart de performances, très important, au sein de la classe d’actifs. Car d’une société de gestion à l’autre, les stratégies diffèrent. Certains OPCI misent sur un patrimoine dans la pierre très sûr et globalement peu rentable, et dynamisent leur portefeuille avec des investissements plus risqués sur les marchés d’actions.

A contrario, d’autres privilégient les achats immobiliers qui rapportent beaucoup, mais se valorisent peu à long terme, et adoptent une gestion financière sécuritaire. « Selon l’évolution des marchés immobiliers et financiers, les rendements de ces différents OPCI peuvent être très hétérogènes », confie Stéphanie Galiègue, directrice générale déléguée chargée de la recherche et des études à l’IEIF.

Si vous souhaitez investir en parts d’OPCI, il faudra donc être capable d’éplucher des rapports annuels pour sélectionner la stratégie du gérant qui correspond à vos objectifs patrimoniaux. C’est l’une des raisons pour laquelle, même s’ils ont été très bien pensés sur le papier, ces placements n’ont jamais vraiment réussi à séduire les épargnants. « Leur fonctionnement est complexe, car c’est un produit immobilier, mais leurs performances sont également dépendantes en partie de l’évolution de la Bourse », souligne Stéphanie Galiègue.

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Source: Le Monde