"L'État ne s'est pas tenu à mes côtés" : le maire de Saint-Brévin répond à la ministre des collectivités et au préfet

May 14, 2023
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Yannick Morez a démissionné le 10 mai dernier après avoir été visé par un incendie criminel. Dans un communiqué, il réfute des propos du préfet local et de la ministre des Collectivités

Le maire de Saint-Brévin-les-Pins, qui a démissionné après avoir été visé par un incendie criminel, a estimé samedi 13 mai que l'État ne s'était «pas tenu à (ses) côtés», dans un communiqué où il réfute des propos du préfet local et de la ministre des Collectivités. «Non, Madame la Ministre, l'État ne s'est pas tenu à mes côtés», a déploré Yannick Morez dans un communiqué publié sur sa page Facebook, où il réagit à un tweet dans lequel la ministre des Collectivités, Dominique Faure, l'assure de son soutien.

Yannick Morez avait déjà regretté un «manque de soutien de l'État» en annonçant le 10 mai sa démission, après des mois de tensions dans sa commune autour d'un projet de transfert d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada). «Après l'attaque perpétrée contre mon domicile, j'ai écrit au sous-préfet (...) demandant le déploiement d'une protection renforcée pour me protéger, moi et ma famille», explique le maire de Saint-Brévin dans son communiqué.

«Parole libérée»

«Le sous-préfet m'a répondu le 13 avril (...) m'indiquant qu'une évaluation des risques allait être menée», puis après une «relance par mail le 25 avril (...) il m'a été répondu (...) que cette évaluation des risques était toujours en cours. Elle l'est encore», regrette-t-il plus loin. Dans son message, Yannick Morez réagit également à des propos du préfet de Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze, qui indiquent que la préfecture a organisé des «réunions publiques, des échanges, de la concertation» autour du projet de transfert du Cada.

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«L'État n'a jamais souhaité communiquer sur ce projet, qui dépend pourtant de sa compétence. C'est donc la ville qui l'a annoncé (septembre 2021), communiqué, porté, défendu», dénonce Yannick Morez. L'élu, qui sera reçu par la première ministre Elisabeth Borne et auditionné au Sénat mercredi, conclut son communiqué en supposant que sa démission a «libéré la parole». «Ma démission semble avoir libéré la parole. J'espère que, grâce à elle, les élus locaux seront mieux protégés et accompagnés à l'avenir», affirme-t-il, promettant d'être «plus complet mercredi prochain au Sénat et auprès de Madame la première Ministre».

Source: Le Figaro