Jean-Pierre Robin: "Des esclaves chinois vendant du low cost à des chômeurs français: c’est fini"
Réservé aux abonnés
CHRONIQUE - Ne plus compter sur les importations pour accroître le pouvoir d’achat.
Attention, une fièvre peut en cacher une autre. Alors que les banques centrales et les gouvernements bandent leurs muscles pour canaliser l’envolée des prix de 2022 et 2023, Bruno Le Maire le reconnaît mezza voce: une fois l’orage retombé, «nous retrouverons un niveau d’inflation un peu plus élevé, car nous voulons relocaliser l’industrie et avoir une économie décarbonée», expliquait la semaine dernière à Franceinfo notre ministre de l’Économie et des Finances.
Il a raison. Même si nous parvenons à juguler la fièvre inflationniste actuelle dont on connaît les origines - reprise brutale de la demande post-Covid, désorganisation des chaînes mondiales de production, orgie de création monétaire de la décennie 2010, guerre en Ukraine -, il sera difficile de renouer avec le monde d’avant. Quand le taux d’inflation de 2% était la norme universelle, aux États-Unis, en Europe et même en Chine.
À lire aussiJean-Pierre Robin: «Les Français ont le choix entre 5855 métiers... Savez-vous quel est le vôtre?»
«La grande modération» des prix des trente années 1990-2020, selon l’expression des économistes pour désigner…
Source: Le Figaro