Tour d'Italie 2023 - Roglic menacé, Pinot déjà loin, cyclamen disputé : les enseignements de la 1re semaine
Non, Roglic n'est pas seul au monde
qu’il y a(vait) un gap entre le duo Evenepoel-Roglic et les autres”. Roglic vs Evenepoel, Remco vs Primoz… Depuis des mois, tout le monde ne rêve que de leur duel, ne parle que de ça, n'imagine qu’eux aux avant-postes. Notre consultant et ancien coureur Nicolas Fritsch estimait même (vait)”.
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Mais après une semaine de course, force est de reconnaître que l’on est bien loin du mano-à-mano attendu, encore plus avec l'abandon aussi inattendu que soudain du Belge, touché par le Covid dimanche soir. Alors qu’Evenepoel aurait pu apparaitre seul au monde avec 45’’ d’avance sur son dauphin, l'abandon du champion du monde relance tout . Déjà, il offre le maillot rose à un des habituels malheureux du Tour d'Italie, le Britannique d'INEOS Grenadiers Geraint Thomas. Mais l'avance du Gallois sur son dauphin, Primoz Roglic (Jumbo-Visma, + 2'') est très maigre.
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Plus globalement, ils sont encore quatre à se tenir en vingt secondes et donc légitiment à pouvoir rêver du maillot rose à Rome : le leader Geraint Thomas donc mais aussi son équipier chez INEOS Grenadiers Tao Geoghegan Hart (3e, + 5’’), vainqueur en 2020, Primoz Roglic, 3e en 2019, et Joao Almeida (UAE Team Emirates, 4e à 22''), 4e en 2020 et 6e en 2021. Sans oublier Aleksandr Vlasov (Bora-Hansgrohe, 6e à 1’’03) et Damiano Caruso (Bahrain - Victorious, 7e à 1'28''), bluffants sur les chronos. De quoi imaginer un feu d’artifice entre leaders dans les Alpes ?
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Non, le podium n’est pas envisageable pour Pinot
On y croyait sans trop y croire, bercé par l’illusion que la beauté de l’histoire prendrait le pas sur la dure réalité de ses moyens actuels, mais la première semaine nous a ramené les pieds sur terre. Le podium, sur lequel on ne pouvait s’empêcher de rêver pour Thibaut Pinot, “parce qu’il méritait tant”, n’est déjà plus qu’une chimère pour le grimpeur de la Groupama-FDJ. Alors qu’il avait semblé en jambes les premiers jours, le Tricolore a vécu un week-end cauchemar, perdant 3'41'' sur le nouveau maillot rose Geraint Thomas et reculant à la 19e place du classement général.
Pinot : "Je ne suis pas en grande forme depuis 3 jours"
Mais le plus inquiétant tient à son état de santé. Comme il l’a révélé lui-même, le Franc-Comtois est “malade depuis trois jours”. Pas de Covid mais espérons tout de même que ça aille mieux avant les Alpes. Après tout, Pinot est venu pour se faire plaisir, jouer les étapes et, pourquoi pas, le maillot de la montagne. Et jouer le classement général ne se limite pas au podium. Voir Pinot finir top 5 du Giro semble compliqué mais demandez donc à Joao Almeida si cela est impossible. En 2021, il était 23e au soir de la 9e étape, à 4'55'' du maillot rose et futur vainqueur et avait fini 6e en ne perdant que 24'' sur le Colombien après l'étape 11. Alors peut-être...
Oui, INEOS a bien le plus gros collectif
Le maillot rose, l'autre co-leader sur le podium provisoire à 5'' seulement, cinq coureurs dans les 14 premiers… Sans faire de bruit, les INEOS Grenadiers ont réalisé une première semaine parfaite. Surtout, ils ont confirmé ce que l’on savait déjà avant le départ : ils ont bien la meilleure équipe. La Jumbo-Visma balbutie encore son cyclisme après avoir été décimée avant le départ, la Soudal-Quick Step a perdu Evenepoel et si UAE Team Emirates semble très solide sur le papier, elle peine à répondre totalement présent.
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De leurs côtés, Thomas et Geoghegan Hart peuvent compter sur trois équipiers de luxe, Pavel Sivakov (9e du général), Thymen Arensman (12e) et Laurens De Plus (13e). Sans oublier Salvatore Puccio et Ben Swift, toujours présents pour donner un coup de main. Même sans Ganna, INEOS Grenadiers a le collectif le plus fort et cela pourrait jouer dans la suite de ce Giro.
Oui, les échappées peuvent aller au bout
C’était presque une situation que l’on avait complètement oubliée : une échappée matinale qui va au bout. Au départ de ce Tour d’Italie 2023, il n’y en avait pas eu une seule depuis le début de la saison World Tour, en janvier au Tour Down Under.
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Une situation complètement folle qui a pris fin à la 4e étape du Giro, exactement comme l’avait annoncé Remco Evenepoel, qui voulait y perdre son mailot rose. Aurélien Paret-Peintre (AG2R Citröen) en a profité pour s’imposer, imité depuis par Davide Bais (EOLO-Kometa, 7e étape) et Ben Healy (EF Education-Easy Post, 8e étape). Et quelque chose nous dit qu’il devrait y en avoir quelques unes supplémentaires…
Oui, il y aura une belle lutte pour le maillot cyclamen
L’absence des principaux cadors du sprint laissait craindre une absence de suspense dans la course au maillot cyclamen, Mads Pedersen faisant office de grand favori. Mais le Danois de la Trek-Segafredo n’a pas été des plus dominants dans les arrivées massives, malgré son succès à Naples (6e étape). Au terme de la première semaine, ils sont quatre sprinteurs à avoir levé les bras : Pederson donc, mais aussi Jonathan Milan (Bahrain - Victorious, 2e étape), Michael Matthews (Team Jayco AlUla, 3e étape) et Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck, 5e étape).
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Quatre hommes évidemment aux quatre premières places du classement par points avec un maillot cyclamen sur les épaules de Milan (113 pts), le plus régulier jusqu’ici (1er, 2e et 2e des trois sprints massifs). Mais avec seulement 13 pts d’avance sur Groves et 24 sur Pedersen, rien n’est encore joué.
Classement par points :
1. Jonathan Milan (Bahrain-Victorious), 113 pts
2. Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck), 100 pts
3. Mads Pedersen (Trek-Segafredo), 89 pts
4. Michael Matthews (Team Jayco AlUla), 57 pts
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Source: Eurosport FR
