Accusé d’être le " cerveau " d’une arnaque aux NFT, Kev Adams se défend
Plush, film d’animation produit grâce au financement participatif d’internautes ne sortira pas comme prévu à l’hiver 2023. Il ne sortira même pas du tout. Le projet dont Kev Adams a assuré la promotion est au point mort. Selon lui, il est accusé d' « être le cerveau » d’une « opération ou arnaque ». L’humoriste est sorti du silence en publiant lundi 24 avril une lettre ouverte sur les réseaux sociaux rapporte le HuffPost .
« Les amis, je n’ai pas l’habitude de répondre aux polémiques. Mais là, vue l’ampleur, il me paraît important de mettre les choses au clair. J’ai été contacté en 2021 au sujet d’un projet de long-métrage d’animation participatif. L’idée était simple : je devais prêter ma voix à un dessin animé potentiel et en faire la promotion. Autrement dit : exercer mon métier. C’EST TOUT », a écrit Kev Adams.
Plusieurs stars au casting voix
Tout a commencé le 14 mai 2022 avec un live sur Instagram dans lequel Kev Adams était aux côtés d’un homme déguisé en nounours, censé être le patron Illuminart, porteur d’un projet de film d’animation financé par la vente de NFT. Il s’agit d’obtenir plus de 60 millions d’euros en vendant quelque 50 000 NFT représentant un ourson (sous 50 formes différentes) au prix de 1 250 € l’unité. Le mystérieux « nounours » aux côtés de l’humoriste faisait alors miroiter un rendement de 500 % aux futurs investisseurs.
Chaque acheteur devenait coproducteur, pouvait voter sur le scénario, et toucher 80 % des profits du futur film d’animation dont les voix seront portées par Kev Adams, Éric Judor, Audrey Lamy, Camille Lellouche, Gérard Darmon, ou le chanteur Gims. Kev Adams était alors confiant. « Y a Dadou qui dit nous allons ruiner des jeunes gens. Mais non frérot, on ne va ruiner personne ! », lançait l’humoriste.
Une société opaque basée à Dubaï
Mais un an après son lancement, le projet n’a pas avancé. Les ventes de NFT nounours à l’international n’ont pas fonctionné. Revendus à un prix moyen de 0,15 Ethereum, soit environ 250 €, ces NFT ont perdu de la valeur, indique Mediapart, qui a mené l’enquête : « Les quelque 770 personnes qui ont acheté des NFT en mai et juin 2022, pour un total d’environ 1,5 million d’euros, ont perdu la quasi-totalité de leur mise. » Il apparaît que l’argent des NFT a atterri dans une société opaque basée à Dubaï, précisent nos confrères. Ce qui implique que les souscripteurs ne sont pas automatiquement protégés par le droit français et européen de la consommation.
Mediapart n’indique à aucun moment dans son article un supposé rôle de « cerveau » de l’acteur, mais renseigne seulement le rôle de promoteur de Kev Adams dans cette opération.
« J’étais en confiance, entouré de professionnels », jure Kev Adams dans sa lettre. « J’ai compris par la suite que leur projet était trop ambitieux et inadapté au marché des NFT et du cinéma », ajoute le comédien qui précise qu’il n’a reçu « aucune rémunération ». Il termine en regrettant « que des personnes se sentent aujourd’hui lésées ou trahies ». Mais difficile d’imaginer qu’on en reste là.
Source: Ouest-France