NBA - Victor Wembanyama au cœur des attentions : La loterie de la draft en questions
"Dix jours avant de connaître ma future équipe. C'est vraiment un truc de fou". Début mai, Victor Wembanyama a résumé la situation sur ses réseaux sociaux. Normalement, il faut pourtant attendre le soir de la draft pour savoir. Soit le 22 juin, cette année. Mais pour cette édition de la draft NBA, le suspense est minime voire inexistant. Sauf coup de tonnerre et grave blessure dans les prochains semaines - ce que personne ne lui souhaite -, Victor Wembanyama sera choisi en numéro 1 de la draft 2023.
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Tous les experts sont unanimes là-dessus. Son talent hors norme, son profil unique et ses performances cette saison avec Boulogne-Levallois le rendent incontournable, tout simplement. "Ce n'est pas une licorne, c'est un Ovni", a résumé LeBron James en février au sujet du meilleur marqueur (21,6 points par match), rebondeur (10,5 par match) et contreur (3,1) du Championnat de France, à seulement 19 ans. Wemby connaîtra avant la grande cérémonie de juin sa très probable future destination. Car ce mercredi a lieu la fameuse loterie qui permet de déterminer dans quel ordre les équipes vont choisir leur futur joueur dans le lot de prospects inscrits pour cette cuvée de la draft.
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La "lottery pick", c'est quoi ?
C'est un principe cher aux sports américains. Chaque année, les équipes les moins performantes choisissent en premier et peuvent ainsi se renforcer avec les joueurs les plus prometteurs de chaque cuvée. Mais avant cette draft, il y a donc la "lottery pick", qui un grand jeu de hasard permettant de déterminer l'ordre des choix de la future draft entre les 14 équipes qui ont raté les playoffs NBA. Mais le hasard ne fait pas tout. Depuis 2019, la NBA a changé un peu le système pour lutter contre le "tanking" (ndlr : fait de perdre exprès des matches pour avoir plus de chances de tirer le gros lot) en modifiant les probabilités. Pour les amoureux des mathématiques, voici ce que cela donne si on rentre un peu dans le détail.
Dans une machine sont placées quatorze balles de ping-pong numérotées de 1 à 14 et quatre d'entre-elles sont tirées au sort pour former une combinaison à quatre chiffres, sur 1.001 possibles. Avant la loterie, 1.000 de ces 1.001 combinaisons sont attribuées aux quatorze équipes concernées, selon une répartition déterminée par leur bilan en saison régulière. La combinaison restante est considérée comme non valide et sera ignorée si elle est tirée au sort.
Ainsi, les trois franchises aux plus mauvais bilans se voient assigner 140 combinaisons chacune, ce qui leur donne 14% de chances de tirer la bonne. Cela va ensuite décroissant : la quatrième plus mauvaise équipe a 125 combinaisons (12,5% de chances), la cinquième 105 (10,5% de chances) et ainsi de suite jusqu'à la quatorzième qui n'en a que 5 (0,5% de chances) et donc très peu d'espoir de gagner cette loterie.
Quand la loterie a-t-elle lieu et où ?
Si la grande messe de la draft est prévue le 22 juin à New York, la loterie est organisée ce mardi 16 mai à 19h30 aux Etats-Unis, soit à 2h30. C'est à Chicago qu'à lieu ce tirage si attendu car la ville accueille cette semaine le "Draft Combine", un rassemblement qui offre l'opportunité aux franchises de rencontrer les prospects et de les tester.
Quelles franchises possèdent le plus de chances de récupéré le choix numéro 1 ?
Trois franchises ont un avantage avant cette loterie, les trois pires bilans de la dernière saison : San Antonio, Detroit et Houston. Les Pistons, privés de leur jeune star Cade Cunningham durant une grande partie de la saison, ont fini leur triste saison avec 65 défaites en 82 matches, soit le pire bilan de la Ligue. Alors qu'à l'Ouest, Houston et San Antonio ont affiché les mêmes ratios (22 victoires pour 60 défaites).
Ces trois franchises ont désormais la même probabilité (14%) d'être le grand vainqueur de la loterie et le récipiendaire du premier choix de la draft 2023. Mais elles ne sont pas les seules à pouvoir rêver. Charlotte (12.5%) ou encore Portland (10.5%) et même Orlando (9%) ont de sérieuses chances d'être l'heureux élu et de pouvoir récupérer le premier choix et donc sûrement Wembanyama. A l'inverse, la Nouvelle Orléans, la 14e équipe, n'a que 0.5% de chances de tirer le gros lot.
Les pourcentages de chances des 14 franchises susceptibles de récupérer le 1er choix :
Detroit (17 victoires -65 défaites) : 14% de tirer le premier choix
Houston (22 v.-60 d.) : 14%
San Antonio (22 v.-60 d.): 14 %
Charlotte (27 v. -55 d.) : 12.5%
Portland (33 v. -49 d.): 10.5%
Orlando (34 v. -48 d.) : 9%
Indiana (35 v. – 47 d.) : 6.8%
Washington (35 v. – 47 d.) : 6.7%
Utah (37 v. -45 d.) : 4.5%
Dallas (38 v. – 44 d.) : 3%
Chicago (40 v. – 42 d.) : 1.8%
Oklahoma City (40 v. – 42 d.), 1.7%
Toronto (41 v. – 41 d.) : 1%
New Orleans (42 v. -40 d.) : 0.5%
Quelle franchise est la plus "alléchante" pour Wemby ?
Etant donné son talent unique et sauf catastrophe, Victor Wembanyama a toutes les armes pour s'épanouir et poursuivre son développement dans n'importe quelle franchise NBA. Toutes s'activeront de toute manière pour le mettre dans les meilleures conditions pour exprimer son potentiel si elles le récupèrent en numéro 1 de la draft. Mais forcément, certaines qui ont le plus de possibilités de récupérer le choix numéro 1 semblent à l'heure actuelle plus "attirantes" pour le jeune phénomène tricolore.
Dans le lot, on pense forcément à Portland. Si les Blazers ont lâché en fin de saison, Wembanyama formerait un duo alléchant avec Damian Lillard, qui pourrait lui servir de guide pour ses premiers pas dans la grande ligue nord-américaine. Avec en plus Anfernee Simons ou Shaedon Sharpe présents dans l'Oregon, Wemby se retrouverait dans une franchise qui pourrait viser assez haut dès sa première saison. Indiana, où il évoluerait avec le talentueux meneur Tyrese Haliburton, semble aussi une destination attirante, tout comme Orlando où il viendrait compléter une équipe en pleine reconstruction dans le sillage de Paolo Banchero, rookie de l'année, ou encore Franz Wagner.
Qu'en est-il des franchises les mieux loties?
Si San Antonio repart de très loin malgré la présence de son légendaire coach Gregg Popovich qui prendrait un autre Français sous son aile 22 ans après avoir récupéré Tony Parker, Detroit, où il aurait son compatriote Killian Hayes et évoluerait avec des joueurs prometteurs comme Cade Cunningham, James Wiseman ou encore Jaden Ivey, peut être une option intéressante, même s'il faudra attendre de connaitre l'identité du futur coach pour se faire une idée sur la question. Les Rockets possèdent aussi du talent à revendre avec Jalen Green, Kevin Porter Junior, Jabari Smith ou encore Alperin Sengun. Mais son arrivée demanderait sûrement quelques ajustements alors qu'un retour de James Harden est aussi évoqué et qu'un collectif tarde à se mettre en place dans le Texas.
(Avec AFP)
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Source: Eurosport FR
