Stellantis montre les dents : rien ne va plus avec le Canada
La construction de l’usine canadienne de Stellantis, à quelques kilomètres de la frontière avec les Etats-Unis, est stoppée. Le groupe automobile européen dénonce le non respect des engagements pris par le gouvernement canadien.
Stellantis a annoncé ce lundi interrompre la construction de son usine de fabrication de batteries pour véhicules électriques au Canada, dans la région de Windsor dans la province de l'Ontario, à quelques kilomètres du territoire américain (Detroit, Michigan). La raison de cette immobilisation tient au désaccord avec le gouvernement canadien, au sujet des subventions accordées promises. "A ce jour, le gouvernement canadien n'a pas respecté les engagements pris. Dès à présent, tous les travaux de construction liés à la production de modules de batterie sur le site de Windsor ont été interrompus", a ainsi commenté le groupe automobile européen dans un email à l'AFP.
Stellantis arrête la construction de son usine de batteries pour véhicules électriques en Ontario, accusant Ottawa de ne pas tenir ses promesses https://t.co/FkPAGXIHOk — Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) 15 mai 2023
De l'eau dans l'gaz
Rappelons que Stellantis avait annoncé en mars 2022, avec le fabricant de batteries LG Energy Solution, investir 5 milliards de dollars canadiens (3,410 milliards d'euros) pour construire une usine à grande échelle dans la région de Windsor, province de l’Ontario. Une usine qui vise une capacité annuelle de production supérieure à 45 gigawattheures (Gwh) et devrait permettre la création de 2 500 nouveau emplois. Cette décision de Stellantis d'interrompre la production, intervient un mois après que le Canada a accepté d'accorder jusqu'à 13 milliards de dollars canadiens de subventions au groupe automobile allemand Volkswagen AG pour la construction d'une immense usine. De là à y voir un lien de cause à effet… De son côté, Laurie Bouchard, porte-parole du ministre canadien de l'Industrie, a déclaré : "Notre principale préoccupation est et reste d'obtenir le meilleur accord pour les Canadiens."
Source: L'Automobile Magazine