Le petit-neveu de Brigitte Macron agressé à Amiens lors d’une casserolade contre la réforme des retraites

May 16, 2023
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Une des chocolateries Jean Trogneux à Amiens, dans le nord de la France, le 25 avril 2017. DENIS CHARLET / AFP

Jean-Baptiste Trogneux, petit-neveu de Brigitte Macron, a été reconnu et pris à partie, lundi 15 mai à Amiens, par un groupe qui participait à une casserolade contre la réforme des retraites, peu après l’interview d’Emmanuel Macron au journal de 20 heures de TF1, a fait savoir son père, Jean-Alexandre Trogneux.

Les agresseurs l’ont frappé à la tête, aux bras et aux jambes, injuriant « le président, son épouse et notre famille », avant de prendre la fuite quand trois voisins sont intervenus, a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) M. Trogneux, ajoutant que son fils était mardi matin « en observation, dans l’attente d’un scanner ». Huit personnes ont été interpellées et se trouvaient toujours en garde à vue mardi, selon une source policière.

L’épouse du président de la République s’est indignée de « la lâcheté, [de] la bêtise et [de] la violence » de ses agresseurs et a exprimé sa « solidarité totale » à sa famille. « J’ai à plusieurs reprises dénoncé cette violence qui ne peut que mener au pire », ajoute-t-elle dans une déclaration transmise à l’AFP.

Jean-Baptiste Trogneux, qui est âgé de 30 ans, dirige la célèbre chocolaterie du même nom. Avec cette agression, « on a dépassé les bornes. Je suis effaré », a-t-il commenté, déplorant qu’en dépit de l’absence « de tout lien financier » entre l’entreprise et le couple présidentiel les établissements de la marque, fondée par l’arrière-grand-père de Brigitte Macron, soient régulièrement visés depuis l’arrivée au pouvoir du chef de l’Etat.

« De pire en pire ! »

« De pire en pire ! Et maintenant la famille du président de la République », a commenté le député Karl Olive (Renaissance), sur Twitter. « Oui au débat démocratique, non à la violence et à la terreur », écrit quant à lui le président des Républicains (LR), Eric Ciotti, demandant une sanction « implacable » contre les agresseurs. « En démocratie on se déplace aux urnes et on choisit ses représentants », a aussi déclaré l’eurodéputée et ancienne ministre Nadine Morano (LR).

L’agression a également suscité l’indignation à gauche. « Aucune violence contre les personnes n’est acceptable », a réagi le député de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière (La France insoumise, LFI), ajoutant : « Frapper “le petit-neveu” d’un responsable politique, pour atteindre ce dernier, est un acte lâche. » François Ruffin, député « insoumis » de la Somme, dénonce pour sa part « des faits graves et inadmissibles ».

L’agression est survenue en plein débat sur les violences contre les élus et leur famille, après la démission, la semaine dernière, du maire de Saint-Brévin-les-Pins Yannick Morez, victime d’un incendie criminel de son domicile, en Loire-Atlantique. L’édile, qui sera auditionné au Sénat mercredi, subissait depuis des semaines la pression de groupuscules d’extrême droite opposés au déplacement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile près d’une école de la commune.

Le Monde avec AFP

Source: Le Monde