Santé : Braun a reçu une première liste de près de 300 médicaments menacés de pénurie
En novembre dernier, il prévoyait un retour à la normale « dans les semaines ou les mois à venir ». Le ministre de la Santé, François Braun, a été interpellé ce mardi à l’Assemblée national au sujet des pénuries persistantes de médicaments. « Je me suis engagé à une liste de médicaments dits critiques avant la fin de ce mois, j’ai eu une première liste de 281 médicaments exactement aujourd’hui », a déclaré François Braun lors des questions au gouvernement. Cette liste « va être encore ajustée parce qu’il y a (…) des doublons », a-t-il ajouté, dans sa réponse à la députée Béatrice Descamps (Liot).
Antibiotiques, paracétamol, antiépileptiques, anticancéreux… De plus en plus de médicaments viennent à manquer dans les pharmacies, en France comme ailleurs en Europe, suscitant une inquiétude croissante de divers acteurs. Quelque 3 500 signalements de ruptures de stock et de risques de ruptures ont été recensés en 2022, en nette hausse par rapport aux 2 160 recensés en 2021, selon un bilan transmis récemment par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
« Des mesures concrètes »
Face aux « tensions d’approvisionnement » sur certains médicaments, « le gouvernement conduit une politique de mesures concrètes », a défendu le ministre de la Santé, rappelant que « ces derniers mois, des mesures ont été prises envers les industriels ». Il a affirmé que « cette liste nous permettra de mieux étudier la chaîne de production de chaque médicament et de mettre en place des mesures concrètes pour éviter les ruptures ». « Il y a également un plan hivernal, puisque tous les hivers nous augmentons la consommation de certains médicaments, et également un plan Blanc du médicament en train de se mettre en place », a développé François Braun.
Et l’objectif affiché par Emmanuel Macron d’un retour de la « souveraineté industrielle » de la France « concerne bien sûr aussi le médicament, avec France Relance, France 2030 ou hier encore Choose France, où des industries du médicament vont investir plus d’un milliard d’euros », a-t-il dit. Le ministre de la Santé a également vanté une action au niveau européen « pour harmoniser nos politiques face aux pénuries ».
Source: Le Parisien