Allergies cutanées : les vertus du chou et d brocoli

May 17, 2023
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L'Inserm, qui a mené l'étude, souligne l'important ce d'une alimentation équilibrée dans ce contexte d'allergies concernant la peau.

Mardi 16 mai, l’Inserm a dévoilé les résultats d’une étude relayée par la revue eLife. Menée conjointement avec l’Institut Curie, elle indique que la présence dans l’alimentation de chou ou de brocoli permettrait de limiter l’intensité des allergies cutanées.

Dans un premier temps, les deux instituts ont observé, dans les modèles animaux, que l’absence de composés présents dans certains légumes pouvait aggraver les allergies de la peau.

Une molécule particulière

Ce que les scientifiques et médecins savent depuis longtemps, c’est que les allergies cutanées découlent d’une réponse immunitaire inadaptée à des composés que l’on retrouve dans l’environnement. Par ailleurs, leur degré de sévérité est tributaire de facteurs différents, dont l’alimentation.

Dans le cas présent, les chercheurs ont voulu se pencher sur des composés alimentaires agissant sur une molécule de l’organisme, nommée “récepteur des hydrocarbures aromatiques” (AHR). Des composés, plus précisément des nutriments, que l’on retrouve dans les légumes crucifères, comme le brocoli.

Pas de nutriments ? Hausse de l’inflammation

Les scientifiques ont encore démontré que l’absence des nutriments en question chez des souris était liée à une hausse de l’inflammation dans la peau et à une aggravation de l’allergie.

Mais tel n’était pas le cas pour des souris ayant reçu une alimentation avec ces composés. Mais comment expliquer les mécanismes induits par ces nutriments ?

Les cellules de Langerhans

Quand les nutriments ne sont pas présents, les scientifiques ont observé la surproduction d’une molécule, appelée TGF-beta, dans l’épiderme des souris. Elle gêne le fonctionnement normal d’une famille de cellules immunitaires, celles dites de Langerhans. Ces dernières sont seulement trouvables dans la peau et opèrent comme un “modulateur des réponses immunitaires cutanées”.

Puis les chercheurs ont démontré que les composés qui activaient le récepteur AHR jouaient aussi un rôle dans la production de TGF-beta dans des cellules cutanées humaines. Élodie Segura, chercheuse Inserm ayant dirigé cette étude à l’Institut Curie, et citée dans un communiqué, résume :

Nos résultats suggèrent qu’un régime alimentaire déséquilibré pourrait augmenter les réactions allergiques cutanées chez l’humain.

Source: Actusante.net