Notre critique de Jeunesse (le printemps): Wang Bing filme la Chine sous toutes les coutures

May 18, 2023
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CRITIQUE - La chronique âpre d'une génération laborieuse sacrifiée dans les ateliers de confection, Jeunesse (le printemps), son documentaire, pèche par une longueur excessive.

Entre Johnny Depp et Harrison Ford, Wang Bing. Sous ce nom en forme d'onomatopée se cache un documentariste chinois à la réputation mondiale et austère. Le documentaire a rarement sa place en compétition à Cannes. Il est mieux traité dans les autres grands festivals internationaux. En raflant respectivement le lion d'or à Venise et l'ours d'or à Berlin, Toute la beauté et le sang versé de Laura Poitras et Sur l'Adamant de Nicolas Philibert ont rappelé que le genre pouvait rivaliser avec la fiction. En sélectionnant Jeunesse (le printemps), Thierry Frémaux imite ses homologues italiens et allemands. Il ne prend pas de risque incroyable non plus, tant Wang Bing compte de thuriféraires depuis 2004 et À l'ouest des rails, documentaire de neuf heures consacré à la fin d'un immense complexe industriel chinois.

Né en 1967 à Xi'an, capitale de la province du Shaanxi, au centre de la Chine, Wang Bing n'a cessé depuis de filmer son pays, de la répression « antidroitière » sous Mao (Fengming…

Source: Le Figaro