Après une bataille juridique de 17 ans, 351 antiquités pillées vont être rendues à la Grèce

May 20, 2023
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Le pays se bat pour récupérer ses œuvres d'art et antiquités pillées, encore dispersées dans des musées et collections privées à travers le monde.

Le fruit d'une longue bataille juridique. Un total de 351 antiquités pillées, datant du Néolithique à l'époque byzantine, vont être rendues à la Grèce, a annoncé le ministère de la Culture grec dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 mai. Un grand nombre de fragments de céramique seront également rapatriés.

Les antiquités, divisées en 25 groupes, étaient en possession du négociant d'art britannique Robin Symes Limited, actuellement en cours de liquidation, selon un communiqué. Selon la ministre de la Culture, Lina Mendoni, la bataille juridique pour récupérer ces antiquités pillées en Grèce a duré 17 ans. Elle avait commencé en 2006, quand les autorités grecques avaient commencé à enquêter sur Robin Symes dans le pays et à l'étranger.

Parmi les pièces notables de la collection d'antiquités, une statuette de l'ère néolithique taillée dans la pierre blanche et datant de 4 000 ans avant JC, ou encore une figurine cycladique datant d'entre 3 200 et 2 700 avant JC. Les antiquités rendues à la Grèce comprennent aussi une statue en bronze fragmentée représentant un jeune Alexandre le Grand, et datant de la deuxième moitié du IIe siècle.

Le retour des frises du Parthénon en question

La Grèce se bat pour récupérer ses œuvres d'art et antiquités pillées, encore dispersées dans des musées et collections privées à travers le monde. Trois fragments du Parthénon, qui avaient été gardés par le Vatican pendant plus de deux siècles, ont ainsi été rendus à la Grèce en mars. Des fragments du monument sont par ailleurs éparpillés dans plusieurs grands musées à travers le monde.

La Grèce espère aussi obtenir le retour des frises du Parthénon, actuellement au British Museum de Londres. Des négociations seraient en cours entre le musée et le gouvernement grec. Londres affirme que les sculptures ont été "acquises légalement" en 1802 par le diplomate britannique Lord Elgin, qui les a revendues au British Museum. La Grèce soutient de son côté qu'elles ont été l'objet d'un "pillage" alors que le pays était sous occupation ottomane.

Source: franceinfo