À Plouhinec, 200 personnes à la marche pour un libre accès à la plage de Kerzine
Dans une ambiance familiale et détendue, environ deux cents personnes se sont retrouvées, ce dimanche 21 mai, à 15 h, devant les barrières de la plage de Kerzine, à Plouhinec, à l’appel du collectif qui a lancé il y a une semaine la pétition : « Vivons en bonne intelligence à Kerzine ». Sous la surveillance discrète des forces de l’ordre, motivés et déterminés, les citoyens des hameaux environnants, de Plouhinec et des alentours, arboraient des pancartes appelant à « partager le patrimoine dunaire » ou a « vivre ensemble en bonne harmonie à Kerzine ». Marie-Hélène, native du village, et Philippe souhaitent juste « matérialiser un chemin d’accès à la plage. Trouver un compromis ».
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Devant 200 personnes rassemblées à Kerzine, Christelle Le Quéven et Mélissa Ruyet ont montré leur détermination et espèrent une réunion et des réponses de la maire Sophie Le Chat et du député Jimmy Pahun.
« On veut juste un accès à la plage quand les militaires ne travaillent pas »
Christelle Le Quéven et Mélissa Ruyet, à l’origine du mouvement, se félicitent déjà des 1 200 signatures de la pétition (en ligne et papier). « On comprend les risques militaires et la protection de l’environnement. Il n’y a jamais eu une affluence hors de contrôle ici. Nous, on a les nuisances toute l’année. On veut juste un accès à la plage quand les militaires ne travaillent pas. Quand j’étais petite, on attendait à la barrière. Il y avait une bonne entente », se souviennent les deux amies.
C’est cette harmonie entre militaires, promeneurs, baigneurs, ornithologues, etc., que veulent retrouver les gens venus exprimer leur stupéfaction face à la fermeture brutale de leur plage d’enfance. Daniel, âgé de 72 ans, se souvient des vaches qui pâturaient sur la dune et des tirs parfois aléatoires.
« Le terrain appartient à la Marine qui s’implique dans la préservation de l’environnement. Aujourd’hui, on fait de la pédagogie », affirme le chef d’escadron Kahn, de la compagnie de gendarmerie maritime de Lorient, tandis que le groupe se déplace symboliquement vers la plage et espère des réponses de la mairie ce mardi 23 mai.
Source: Le Télégramme