Climat : une centaine d'élus américains et européens exigent le retrait du président de la COP28 à Dubaï
La nomination de Sultan Al-Jaber, patron du groupe pétrolier ADNOC, comme président du prochain sommet climatique continue de faire de vagues. Le pétrole est en effet l'une des principales causes du réchauffement climatique.
Ils ne veulent pas de ce président. Une centaine d'élus du Congrès américain et du Parlement européen ont appelé, mardi 23 mai, au retrait de la nomination d'un patron issu de l'industrie pétrolière pour présider la prochaine COP28, rendez-vous annuel de lutte contre le réchauffement climatique, à Dubaï. "Nous vous exhortons à faire pression pour que les Emirats arabes unis renoncent à la nomination de Sultan Al-Jaber", écrivent-ils, faisant part de leur "profonde inquiétude". Le pétrole est, avec le charbon et le gaz, la principale cause du réchauffement climatique provoqué par les activités humaines.
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La missive est adressée au président américain Joe Biden, à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU Climat, en est également destinataire. La nomination de ce quadragénaire, ministre émirati de l'Industrie et patron du géant pétrolier ADNOC, pour présider la conférence de l'ONU sur le climat prévue fin 2023 avait déjà été vivement critiquée en janvier par une centaine d'ONG.
Ces élus veulent limiter "l'influence des industries polluantes"
Dans leur missive, les élus demandent également de limiter "l'influence des industries polluantes" dans ces réunions climatiques, déplorant une proéminence des lobbys. "Nous ne pouvons pas laisser des intérêts particuliers créer davantage d'obstacles dans la course contre le changement climatique", a plaidé Sheldon Whitehouse, l'un des sénateurs américains les plus engagés sur les questions climatiques, sur Twitter. A Bruxelles, cette lettre a été signée par 99 députés écologistes, de gauche et de centre-gauche.
Interrogé par l'AFP en avril, Sultan Al-Jaber s'était défendu en rappelant qu'il était aussi le fondateur de Masdar, géant national émirati spécialisé dans les énergies renouvelables et il avait assuré que son pays travaillait à sa transition énergétique depuis "plus de vingt ans".
Source: franceinfo