Prison avec sursis pour deux hommes qui violaient chevaux et poneys

May 24, 2023
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Deux hommes ont été condamnés mardi soir par le tribunal de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) à des peines de prison avec sursis pour des sévices sexuels sur des chevaux et poneys qu’ils violaient régulièrement entre 2015 et 2016.

À l’époque âgés de 18 et 19 ans, les prévenus se faufilaient la nuit dans les boxes de deux centres équestres de Saint-Nazaire pour procéder à des attouchements et des pénétrations sur les animaux. Captés par les systèmes de vidéosurveillance, ils avaient été pris en flagrant délit par le gardien d’un poney club en février 2016 et avaient reconnu les faits.

Certains week-ends, un responsable avait en effet constaté des dégradations dans son établissement : des effractions, et même une fois, des chevaux s’échappant des boxes. C’est là que les propriétaires avaient décidé d’installer des caméras. Les images avaient confirmé les soupçons d’intrusions. Enfin, pour prendre les deux hommes en flagrant délit, les responsables du poney club avaient décidé de surveiller les écuries. Interpellés, les deux hommes avaient rapidement reconnu les faits. «

« Je crains de subir des critiques aussi puissantes que ma honte »

Mardi, le plus jeune prévenu était absent au procès, expliquant dans une lettre lue par son avocat : « Saint-Nazaire est une petite ville, je crains d’être reconnu et de subir des critiques aussi puissantes que ma honte ». Le second était quant à lui à la barre, disant au tribunal vouloir « assumer jusqu’au bout pour mieux tourner la page ».

La zoophilie des deux hommes avait commencé à se manifester à l’adolescence, s’exprimant d’abord de manière virtuelle avec des dessins animés et des vidéos. Puis ils étaient passés à l’acte. S’il n’y a pas eu de coups ou de blessures sur les équidés, « la pénétration que vous imposiez aux chevaux, ce sont des sévices sexuels », a insisté Mathilde Defretin pour le ministère public.

« Non ce n’est pas un dégénéré que je défends »

L’homme, aujourd’hui âgé de presque 27 ans, devait également répondre de détention d’images pédopornographiques retrouvées sur son ordinateur. « Non ce n’est pas un dégénéré que je défends », a déclaré son conseil, Me Morgan Leret, « mais un homme seul qui souffre. »

Source: Le Parisien